Jusqu'à hier « plusieurs routes étaient encore fermées à la circulation au niveau de la wilaya ». Jusqu'à hier, a-t-on pu apprendre de sources proches de la Protection civile, plusieurs villages et hameaux, situés notamment dans l'ouest de la wilaya de Skidka, étaient toujours coupés du monde. Il a fallu d'énormes efforts fournis par les éléments de la protection civile, de l'Anp et de la Gendarmerie nationale pour arriver à ces endroits, parfois après d'harassantes marches à pied sur des dizaines de kilomètres, afin de fournir aux citoyens des vivres, de l'eau et des bouteilles de gaz butane. Selon le point de la situation dressé par les services concernés, jusqu'à hier «plusieurs routes étaient encore fermées à la circulation au niveau de la wilaya». Grosso modo, il s'agit du chemin de wilaya numéro 7 étalé entre le village de Siouane et l'intersection dite Teres située dans la commune de Ouled Attiya, sur une distance de pas moins de six kilomètres. En outre, le chemin de wilaya numéro 33, reliant entre elles les communes de Zerdaza et Ouled H'baba est lui aussi fermé sur près d'une dizaine de kilomètres. Enfin, la route nationale numéro 43 reliant Skikda à Jijel, une wilaya également très éprouvée par ces chutes de neige, demeure fermée entre les bornes kilométriques 175 et 176. Selon des secouristes partis sur les lieux, avec lesquels nous avons pu prendre langue, «la neige continue d'atteindre des hauteurs d'un mètre, dans la région de Collo». Il s'agit, notamment, des régions de Ouled Attiya et H'djar Mafrouche. Deux hameaux, Mechta Tamedna et le village d'El-Metleb, abritant respectivement 24 et 33 familles, sont ainsi coupés du reste du monde depuis plus d'une dizaine de jours. Certains d'entre eux, afin de ne pas mourir de froid et d'inanition, ont été forcés d'acheter de la semoule et des bouteilles de gaz butane à des prix souvent multipliés par cinq ou six. Ces citoyens, en effet, ont pris des risques personnels, durant les premiers jours, en empruntant des voies complètement fermées afin de rejoindre les zones ouvertes à la circulation et de ramener des vivres et du gaz à leurs familles. Selon les autorités locales, «la situation devrait rentrer dans l'ordre dans à peine un jour ou deux». En attendant, ces sinistrés d'un genre nouveau en Algérie, devront prendre leur mal en patience.