6134 morts ont été enterrés dans des cimetières de la capitale en 2015. Les projets de réalisation de nouveaux cimetières à travers 10 communes de la capitale reste la seule solution pour faire face à la saturation des anciens cimetières, a indiqué mercredi dernier un responsable de l'Etablissement de gestion des pompes funèbres et cimetières de la wilaya d'Alger (Egpfc). Les cimetières de la capitale, notamment ceux de Belcourt, Sidi M'hamed et El-Kettar, sont saturés depuis des années déjà et les citoyens de ces communes ont recours aux anciennes tombes familiales pour enterrer leurs morts, a déclaré Kidouche Abdelaziz, responsable du département technique de l'Egpfc, précisant que les cimetières en question enregistraient en moyenne huit enterrements par jour sans aucune possibilité d'ouvrir de nouvelles tombes. La seule solution pour faire face à cette situation reste la réalisation de nouveaux cimetières, a-t-il dit, soulignant que leurs emplacement correspondaient à la nouvelle cartographie de l'habitat, suite aux opérations de relogement qu'a connues la wilaya depuis juin 2014. Il a indiqué que les services de l'Egpfc étaient à pied d'oeuvre pour réhabiliter les anciens cimetières de la wilaya, soulignant que des efforts supplémentaires étaient consentis ces derniers jours du mois de Ramadhan en prévision de l'Aïd El-Fitr où les visites des cimetières se multiplient. Concernant le fonctionnement de l'Egpfc depuis qu'il a été investi de la responsabilité de la totalité des cimetières de la capitale (123 cimetières) fin 2014, le responsable a précisé que quatre pôles et neuf (09) zones d'intervention avaient été créés pour faciliter la gestion des cimetières. L'enveloppe financière (près de 191 millions de dinars algériens) accordée par la wilaya à l'Egpfc au titre de 2014-2015 avait permis d'acquérir du matériel et des équipements pour les travaux de réhabilitation en cours, a fait savoir Kidouche. 6 134 morts ont été enterrés dans des cimetières de la capitale en 2015, a-t-il précisé. Les services de la wilaya d'Alger avaient élaboré en 2014 un dossier d'affectation de terrains à l'ouverture de 10 nouveaux cimetières à travers plusieurs communes pour une superficie de 42 hectares, outre un projet de réalisation d'une nouvelle morgue dans le cimetière d'El Alia, conforme aux normes internationales. Les communes concernées par ces 10 nouveaux cimetières sont Ouled Fayet, Hammamet, Aïn Bénian, El Achour, Draria, Douera, Tessala el Merdja, Mehalma, Bordj El Bahri et Aïn Taya. Pour M. Abderrahmane Mohamed, chef de service des cimetières à l'Egpfc, les projets de cimetières ont enregistré des avancées considérables en plus de l'achèvement des études qui ont été soumises à la partie en charge de la réalisation, à savoir la direction wilayale du budget. Cependant, a-t-il dit, le problème se pose pour le cimetière de la commune de Mehalma, le terrain étant exploité par une entreprise publique pour la réalisation d'une nouvelle route ainsi que le cimetière d'El-Achour qui reste à la traîne en raison d'entraves liées à l'emplacement du site réservé à ce projet. Un programme de réhabilitation et de réaménagement des cimetières a été lancé en 2014 en faveur de 19 cimetières répartis sur 10 communes, en attendant son élargissement aux autres cimetières, a rappelé le même responsable. L'Egpfc avait été redéployée suite aux décisions du Conseil interministériel. Elle a été chargée du suivi et de la gestion de tous les cimetières de la capitale qui étaient dans un piteux état avant 2013, selon plusieurs rapports de la wilaya. 123 cimetières sont étendus sur plus de 370 hectares et gérés par 860 agents de l'Egpfc. Sur l'ensemble des cimetières que compte la wilaya d'Alger (123 cimetières), 22 sont chrétiens et un seul cimetière juif (Bologhine).