Les olympiades se déroulent à Hong Kong du 6 au 16 juillet Le nombre d'élèves qui optent pour les mathématiques, est «extrêmement faible», selon Benghebrit. La révision de la méthode d'enseignement des mathématiques surgit au-devant de la scène dans le secteur l'éducation à l'approche des Olympiades des mathématiques qui se dérouleront du 6 au 16 juillet à Hong Kong avec 100 pays participants dont l'Algérie fait partie. Depuis son arrivée à la tête du ministère de l'Education nationale en 2014, Mme Nouria Benghebrit a mis l'accent sur l'importance de la révision du programme et de la méthode d'enseignements de cette filière. Avant-hier, en visite d'inspection dans la capitale, elle a exprimé son ambition d'aller vers la réalisation de son projet afin de redonner à cette filière la place qu'elle mérite, de manière à remédier à cette situation et d'améliorer le classement de l'Algérie lors des prochaines éditions, Mme. Benghebrit a souhaité approfondir «cette filière afin de reconstruire une véritable élite en la matière», a-t-elle souligné. Pour la ministre de l'Education les efforts consentis par son département, ont donné leurs fruits à présent avec le retour de l'Algérie sur la scène internationale et ce, après plusieurs années d'absence. Lors de la précédente édition des Olympiades des mathématiques qui se sont déroulées en Taïlande l'Algérie a décroché quatre médailles dont deux médailles d'honneur, une d'argent et une de bronze. Un résultat qualifié d'«insuffisant», par le ministère de l'Education, car l'Algérie n'a pas réussi à améliorer son classement lors des différentes éditions. Lors de la dernière en date elle a été classée à la 62e place sur les 114 pays participants. D'ailleurs, c'est l'une des raisons qui ont motivé le ministère de l'Education à revoir la méthode d'enseignement dans cette matière. «Les Olympiades sont une occasion pour remettre en question l'enseignement des mathématiques dans notre pays, en particulier à l'école primaire», a-t-elle précisé. En effet, la ministre de l'Education nationale a estimé que la méthode actuelle adoptée pour l'enseignement des mathématiques est atteinte de la maladie de la mémorisation d'où la nécessité de faire appel plus à la réflexion, aux capacités de la réaction immédiate, et la mise en lien d'un certain nombre de faits et de facteurs. «La méthode adoptée actuellement dans l'enseignement des mathématiques est basée, selon Mme Benghebrit, sur «la mémorisation» au lieu de «la réflexion» qui est l'élément essentiel dans l'apprentissage de la langue des mathématiques. Selon celle-ci, cette révision à double objectif, vise à la fois d'attirer plus d'élèves à s'inscrire dans cette matière et d'autre part, l'amélioration des performances des élèves lors des différentes compétitions internationales. «Très peu d'élèves optent pour cette filière dans leur cursus scolaire par peur de ne pas pouvoir aller vers la spécialité qu'ils souhaiteraient pour les études supérieures.» Selon Mme Benghebrit, l'Algérie retrouve, petit à petit sa place sur la scène internationale, et s'apprête à défendre son meilleurs statut réalisé durant les années 1980 ou elle a été classée parmi les 40 meilleures sélections à travers le monde et qui se trouve aujourd'hui à la traîne où elle a chuté d'une manière vertigineuse en passant de la 21e place en 1977 à la 104e place en 2009 sur les 104 pays participants. L'Algérie était connue, auparavant, pour son penchant aux mathématiques, mais il y a eu une «perte» en cours d'évolution, précisant que les élèves «s'orientent plus vers les sciences expérimentales pour faire médecine ou pharmacie». «Aujourd'hui, nous donnons l'envie d'aller vers cette spécialité grâce à l'encadrement et aux efforts du lycée des mathématiques dont l'existence atteste cette volonté de l'Algérie de repositionner les mathématiques dans la configuration des spécialités», a assuré la ministre.