L'Aïd a fait ses victimes à cause de la bêtise humaine, transformant ainsi cette fête en véritable cauchemar! L'Aïd est synonyme de joie, mais pour certains cette fête s'est transformée en véritable cauchemar! A commencer par les victimes de la route. Comme c'est devenu une triste coutume, Ramadhan et Aïd sont marqués par leur sang! Cet Aïd n'y a malheureusement pas échappé puisque 12 personnes ont perdu la vie et 11 autres ont été blessées durant cette fête religieuse, révèle la Protection civile. Le bilan le plus lourd a été enregistré au niveau de la wilaya de Djelfa où deux personnes sont décédées et deux autres ont été blessées, suite au renversement d'un véhicule léger survenu sur la RN 40 B dans la commune de Sidi Laâdjel. Néanmoins, les accidents ne sont pas les seuls à avoir gâché la fête. Les unités de la Protection civile ont effectué 4 089 interventions pour répondre aux appels de secours des citoyens durant les deux jours de fête. Ils ont bien sûr concerné les accidents de la circulation, mais aussi les accidents domestiques, les évacuations sanitaires, des extinctions d'incendies et dispositifs de sécurité. A signaler également que 110 interventions, liées au dispositif de la surveillance des plages, ont été effectuées à travers les wilayas côtières, où 79 personnes ont été secourues et sauvées de noyade dans les plages surveillées. D'autre part, quatre personnes sont décédées noyées dans les réserves d'eau à Médéa, Skikda et Djelfa. D'ailleurs les services des urgences étaient des plus débordés. On cite ceux des CHU Mustapha-Pacha et Mohamed Lamine Debaghine (Alger) qui ont reçu pas moins de 110 cas d'intoxication alimentaire et 130 blessés suite aux accidents de la route et aux agressions. Quand on compare cela avec le bilan national des accidents de la route, on déduit vite l'ampleur qu'ont pris les agressions durant cette fête qui est censée célébrer la fin d'un mois sacré! Des médecins de garde aux services de chirurgie des mêmes établissements ont également fait état d'une hausse du nombre de cas de traumatisme et de fracture suite aux agressions physiques et à l'arme blanche. Des cas d'overdoses suite à la consommation de psychotropes ont aussi été enregistrées. Les patients sont de tous âges confondus. Pendant que leurs proches ne résistent pas à la tentation des bons gâteaux, eux ont succombé à celle de la...drogue! Il faut aussi dire que cette tentation ils y ont succombé même pendant les sahrates du Ramadhan. Deux cuillerées de «chorba» et un demi-«bourek» plus tard, les jeunes se précipitaient vers les ruelles de leur quartier pour commencer leur «sahra» (soirée), dont l' «attraction» principale était de fumer un joint! Cette tendance ramadhanesque, les consommateurs s'improvisent «apprentis imams», pour la justifier par le fait que le kif est une «djanaba qui part après une douche et n'annule pas le Ramadhan, contrairement à l'alcool qui ne doit plus être consommé 40 jours avant le mois sacré». Mais voilà, il semblerait que certains pris par l'euphorie de la fête de l'Aïd soient passés aux psychotropes tout en doublant leurs doses! C'est la même euphorie, même si elle n'est pas aussi dangereuse, qui a frappé certains citoyens en ce qui concerne la nourriture. Ils n'ont pu s'empêcher de se goinfrer après un mois de privation. Cette surconsommation, avec le dérèglement de leur organisme les a envoyés directement aux urgences. Toutefois, la «goinfrerie» n'est pas la seule raison des intoxications alimentaires. Elles ont même pour principale cause la consommation des grillades, de jus et de plats indigestes. L'Aïd aura donc fait ses victimes...