Acquérir le process industriel demeure l'ultime but des industriels. Le tandem Djaâboub-Ould Abès, respectivement ministre de l'Industrie, de l'Emploi et de la Solidarité nationale a fait le tour des stands des producteurs et intervenants dans les secteurs des boissons, arômes, emballages et matériels de conditionnement. Au cours de leurs entretiens avec les exposants, les deux ministres ont mis un point d'honneur sur la nécessité des producteurs et autres prestataires d'adopter une attitude offensive dans leur entreprise de partenariat avec les sociétés étrangères engagées en affaires avec eux. «Il faut booster le partenariat» ont-ils insisté. «Délocaliser la production», tel a été le leitmotiv des deux commis de l'Etat au cours de ce périple qui les a vus s'entretenir avec quelques représentants de ce secteur clé de l'agroalimentaire. Présentant le marché algérien comme un vrai éden d'investissement, le ministre de l'industrie a déclaré: «Nous allons être courtisés, et ceux qui se montreront durs en affaires ne feront que perdre des marchés». Cela pour inviter ensuite les industriels à s'unir autour d'un comptoir unique d'exportation des boissons et arômes, non sans appeler ces derniers à mettre de l'ordre dans leur corporation. Qualifiée de saut qualitatif, cette 4e édition du SIB, voit en effet une nette amélioration dans la qualité et le design des emballages désormais capables de rivaliser avec les produits européens ; un impératif de plus en plus ressenti alors que l'Algérie est aux portes de l'adhésion à l'OMC et l'ouverture à l'espace euroméditerranéen. Se plaignant de difficultés à l'export, les opérateurs se sont vu rassurés par les représentants de l'Etat qui ont évoqué l'effondrement prochain des droits douaniers de quelque 60%, afin que les producteurs algériens exportent plus vers le maximum de pays. L'on évoque une cinquantaine de pays étrangers déjà susceptibles d'être destinataires de produits nationaux. Présente en force dans ce salon, l'eau minérale y figure sous différents labels. Le ministre de l'Industrie a, à son sujet, ajusté les qualificatifs en parlant de concession de débit de l'ordre de 3litres/seconde, et non de propriété de source. Pour sa part, le ministre de la Solidarité nationale et de l'Emploi n'a pas manqué d'attirer l'attention des producteurs d'arômes sur l'impérieuse nécessité de respecter les normes d'hygiène à même de préserver la santé publique. Un paramètre désormais à respecter religieusement par les producteurs et importateurs qui se voient offrir les services de laboratoires spécialisés à l'instar de World Lab, qui a élu pavillon dans l'espace de ce salon et qui a pour vocation la fourniture d'équipements pour le contrôle de qualité. Géré par un Algérien, M.S. Ouali, il offre aux professionnels des instruments à la pointe de la technologie.