L'opéra d'Alger vient à point nommé pour combler le vide en matière d'infrastructure culturelle C'est hier qu'a été inauguré en grande pompe le magnifique opéra d'Alger avec un grand concert de l'Orchestre symphonique national. Après des mois d'attente, voilà l'opéra d'Alger qui ouvre ses portes flambant neuf! Hier, la somptueuses bâtisse sise Ouled Fayet devait être inaugurée par un concert de l'Orchestre symphonique national auquel devaient prendre part de nombreux jeunes talents et ce sous la houlette du maestro Amine Kouider. Placée sous l'égide du président de la République, mais aussi de Abdelmalek Sellal, Premier ministre et en présence de Azzedine Mihoubi, ministre de la Culture et plein d'autres invités cette soirée s'annonçait prometteuse. Le programme musical devait comporter les différents genres du patrimoine artistique algérien et les chefs-d'oeuvre du répertoire universel. Pour rappel, l'opéra d'Alger vient à point nommé pour combler le vide en matière d'infrastructure culturelle, surtout quand on sait que le Théâtre national algérien Mahiedine Bachtarzi se trouve parfois dépassé dans l'accueil du public. Rappelons que cet établissement, offert à titre gracieux à l'Algérie, par l'Etat chinois, est d'une capacité de 1400 places et regroupe en son sein l'Orchestre symphonique national, le Ballet national et le Groupe de musique andalouse. Aussi, lors d'un point de presse animé dernièrement par Noureddine Saoudi, directeur de l'opéra d'Alger, celui-ci a fait savoir que des conventions dans le cadre de la formation seront conclues avec des établissements relevant du ministère de la Culture, à l'instar de l'Institut national supérieur de musique et l'Institut supérieur des métiers des arts et du spectacle et de l'audiovisuel. Selon lui, l'opéra d'Alger est un «pôle culturel par excellence» qui permettra aux jeunes talents algériens d'émerger. Une très bonne nouvelle donc qui s'annonce pour les futurs artistes, entre musiciens et danseurs confondus et qui fera à coup sûr de ce lieu, un rendez-vous incontournable pour l'art en Algérie, dans les prochains jours qui viennent. Et même s'il reste quelques travaux d'aménagement extérieur à faire, dont la route principale menant vers l'opéra et un des parkings, gageons que ce lieu et l'infrastructure culturelle feront plus d'un heureux dans les mois à venir. Une date à retenir en attendant, est incontestablement celle du 25 juillet prochain où le Grand opéra d'Alger compte entamer sa première saison avec un spectacle époustouflant et quasi inédit. En effet, la troupe Beyond Bollywood animera cette première soirée avec un spectacle qu'Alger sera la deuxième ville à découvrir, après Londres. Une prestation que l'on doit à Nassyma Bentchikou, productrice de l'événement, en partenariat avec l'Onci (Office national de la culture et de l'information). Beyond Bollywood assurera quinze représentations jusqu'au 9 août avant de poursuivre sa tournée internationale, plus axée sur l'Europe. Le spectacle animé par une trentaine de danseurs arborant plus de 700 costumes, raconte le retour aux racines d'une jeune Indienne née à l'étranger. Shaily entame un voyage à travers l'Inde où elle fait de nombreuses rencontres, au cours desquelles les spectateurs sont happés dans une Inde flamboyante et colorée. De quoi ravir les milliers de fans du cinéma indien en Algérie, avec ses musiques, chorégraphies et ses tenues hautes en couleur! L'opéra d'Alger dont la première pierre a été posée en 2012, est un don de la Chine d'une valeur de 30 millions d'euros, et ce à l'occasion de la visite d'Etat effectuée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en Chine en 2006. Symbole d'une amitié entre la Chine et l'Algérie qui «remonte à plus de 60 ans» selon les termes de Azzedine Mihoubi, ce bijou architectural suscitera assurément la convoitise des pays voisins. Pensons donc à en prendre soin.