Ce projet aura un rôle central et un facteur de relations entre l'Europe, l'Afrique du Nord et l'Afrique Nous sommes arrivés à une relation stratégique globale, qui touche pratiquement tous les domaines de la coopération. L' Algérie compte sur la Chine pour financer certains grands projets structurels. Le gouvernement n'écarte pas de recourir à l'endettement extérieur auprès de la Chine, premier fournisseur de l'Algérie, en raison des faibles taux d'intérêt appliqués par ce pays. Dans ce contexte, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, a estimé hier que «l'un des grands projets que nous souhaitons réaliser avec la Chine est le port Centre à Hamdania (Cherchell, wilaya de Tipasa). La Chine ne peut être qu'intéressée par ce projet qui aura un rôle central et un facteur de relations entre l'Europe, l'Afrique du Nord et l'Afrique», a-t-il estimé. Cette option, intitulée investissement économique par le gouvernement, entre dans le cadre du «nouveau modèle économique». Le ministre a indiqué que dans cette optique «les relations entre l'Algérie et la Chine peuvent être utiles pour la coopération d'une manière générale avec le continent africain». L'Algérie et la Chine sont liées par une relation «stratégique globale d'un type nouveau» touchant pratiquement tous les domaines de la coopération, a-t-il indiqué. «Cette coopération a atteint un niveau extrêmement important. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a effectué plusieurs visites en Chine à la suite desquelles s'est dégagée une relation stratégique», a précisé Abdelkader Messahel lors d'un point de presse sur l'évaluation des résultats du 27ème Sommet arabe, tenu récemment à Nouakchott, et à la réunion du Forum de coopération Chine-Afrique (28 au 30 juillet à Pékin). «Nous sommes arrivés, maintenant, à une relation stratégique globale d'un type nouveau qui touche pratiquement tous les domaines de la coopération», a-t-il ajouté. Le ministre a relevé que la Chine est présente en Algérie à travers de nombreux projets. Sur le Forum de coopération Chine-Afrique à Pékin, il a indiqué que c'est une réunion ministérielle d'évaluation qui intervient quelques mois seulement après le Sommet Afrique-Chine des chefs d'Etat et de gouvernement, tenu à Johannesburg (Afrique du Sud). Il sera question d'évaluer les différentes phases d'application et de suivi des recommandations, résolutions et programmes issus du Sommet de Johannesburg. «Le sommet a tracé 10 priorités dont l'industrialisation de l'Afrique, la question du financement (la Chine a un programme d'investissement de 60 milliards de dollars entre 2016 et 2018 en Afrique)», a-t-il ajouté. «L'Afrique veut s'industrialiser et la Chine peut apporter sa contribution», a-t-il affirmé, rappelant que l'Algérie organisera en décembre prochain le premier forum africain d'investissement. Abdelkacer Messahel, qui conduira la délégation algérienne au Forum de Pékin, aura des rencon-tres avec de grands responsables chinois en marge de la réunion axées sur les relations bilatérales «exceptionnelles». Des échanges de vues sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun, ainsi que la lutte antiterroriste seront au menu de ces entretiens, a-t-il précisé. Pour rappel, l'Algérie et la Chine ont abordé récemment le renforcement de la coopération dans les domaines industriel et minier et ce dans le cadre du partenariat stratégique global.