«Une proposition formelle a été faite aux parties en conflit», a déclaré le 1er août le porte-parole adjoint du SG de l'ONU Farhan Haq au cours d'un point de presse tenu à Washington. Christopher Ross a le feu vert. L'envoyé spécial de l'Organisation des Nations unies pour le Sahara occidental peut reprendre son bâton de pèlerin pour tenter de rassembler autour d'une même table Sahraouis et Marocains. «Maintenant que le Conseil de sécurité a réitéré son appel à la reprise des négociations rien ne peut entraver Ross de retourner dans la région pour poursuivre ses efforts de facilitation» des négociations a déclaré le 1er août le porte-parole adjoint du SG de l'ONU Farhan Haq au cours d'un point de presse tenu à Washington. «Une proposition formelle a été faite aux parties en conflit», a souligné le responsable onusien qui a révélé que Christopher Ross, a eu au cours des dernières semaines plusieurs contacts avec les deux parties en conflit et avec les pays voisins en vue de relancer le processus de négociation sur le Sahara occidental. Ce nouvel appel intervient après celui lancé par le Conseil de sécurité le 26 juillet. «Les membres du Conseil de sécurité ont souligné l'importance de la relance des négociations directes (entre le Front Polisario et le Maroc) pour parvenir à une solution politique garantissant le droit à l'autodétermination au peuple sahraoui», avait déclaré son président, Koro Bessho. Les 15 «ont relevé l'importance de relancer ce processus politique», avait indiqué le représentant du Japon qui assure la présidence tournante du Conseil de sécurité à l'issue du briefing tenu par le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix sur la Minurso, Hervé Ladsous. Les déclarations du président du Conseil de sécurité interviennent dans le sillage de celles du secrétaire d'Etat adjoint américain. «Notre souhait est que les deux parties (Maroc et Front Polisario) s'engagent dans un dialogue avec une bonne foi pour que les choses puissent avancer vers la résolution de ce conflit», a indiqué Antony Blinken, dans un entretien accordé à l'APS, à l'issue d'une visite de trois jours qu'il a effectuée en Algérie, à la fin du mois de juillet dernier. Il faut rappeler que dans une lettre adressée au SG de l'ONU, Ban Ki-moon, Khatri Addouh qui avait assuré l'intérim de la présidence sahraouie après la disparition de feu Mohamed Abdelaziz, a plaidé pour la mise en place d'un plan de pourparlers, directs et de haut niveau entre les deux parties en conflit. «Jusqu'à présent nous ne constatons pas de progrès vers le rétablissement de cette composante dans ses fonctions pour laquelle elle a été mandatée par le Conseil de sécurité, à savoir l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental», avait souligné dans sa missive le président du Conseil national sahraoui tout en regrettant qu'«après près de deux mois de l'adoption de la résolution 2285 (2016) du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Sahara occidental, il n'y a pas eu de progrès dans le processus politique parrainé par l'ONU pour trouver une solution juste, équitable et pacifique qui garantit le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, conformément à la résolution 1514 de l'Assemblée générale des Nations unies». Les événements donnent l'impression de vouloir s'accélérer pour que transparaisse enfin une lueur d'espoir pour mettre fin à plus de quarante années de colonisation marocaine. Reste à savoir si le souverain marocain se pliera à la légalité internationale. Le discours qu'il a prononcé à l'occasion du 17ème anniversaire de son accession au trône ainsi que ses manoeuvres pour adhérer à l'Union africaine ne le laissent pas entendre. Ban Ki-moon a décidé de tirer son baroud d'honneur avant de rendre le tablier. En acculant Mohammed VI, le SG de l'ONU aura signé l'épilogue du bras de fer qui l'a opposé au monarque alaouite de façon retentissante. Une autre manière de lui dire qu'il n'aura pas le dernier mot dans le dossier sahraoui.