Une semaine de plus aux hadjis pour mieux s'organiser Plusieurs départements ministériels sont associés pour la réussite de cet événement. La préparation de Hadj par les autorités algériennes n'est pas une mince affaire. Les insuffisances qui ne cessent d'entacher le déroulement de ce pilier de l'islam au fil des années mettent les hautes autorités de l'Etat en alerte maximale à l'approche du départ de la première vague des pèlerins prévue le 18 de ce mois en cours. Plusieurs départements ministériels sont associés pour la réussite de cet événement. Le département de l'intérieur et des collectivités locales de Nouredine Bedoui, afin de tranquilliser et rassurer les futurs pèlerins, a procédé à la prorogation de la date de paiement du pécule Hadj et l'acquisition du billet fixée préalablement au 11 août, au 18 du même mois. Les futurs pèlerins ont donc ainsi une semaine de plus pour s'organiser tranquillement. Le paiement du pécule de Hadj et l'achat de billet d'avion, rappelle le ministère de l'Intérieur sont indispensables pour la demande du visa Hadj. «La demande du visa Hadj est directement liée au paiement du pécule Hadj ainsi que l'achat du billet d'avion», écrit le ministère dans un communiqué rendu public jeudi dernier. Les hadjis doivent savoir par ailleurs, indique le communiqué, qu'au-delà de l'expiration de ce délai «aucun dossier ne sera accepté après expiration des délais cités.». Pour se rattraper, il suffit aux hadjis retardataires détenteurs du livret Hadj 2016, précise le ministère, de se diriger «aux services de la daïra ou de la circonscription de leur résidence ou des agences de voyage agréées à l'effet d'organiser le Hadj 2016.». Les efforts du ministère de l'Intérieur s'ajoutent ainsi à ceux du ministère des Transports qui s'est engagé de ne mobiliser pour le transport des hadjis cette année que des avions en bon état et surtout confortables. Et à ceux du ministère des Affaires étrangères qui s'est engagé pour sa part avec son homologue de l'Arabie saoudite pour qu'il n'y ait aucune intrusion de la part des autres délégations, telle que la délégation iranienne dans les rangs des pèlerins algériens. Cette précaution a été prise pour éviter aux hadjis algériens la propagation des idées chiites en leur sein et même des affrontements avec les autres délégations. Le ministère des Affaires étrangères a reçu des assurances dans ce sens. Quant aux efforts du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, ministère de tutelle et premier organisateur de l'événement, ceux-là ont connu une nette amélioration s'agissant de la prise en charge des hadjis sur tous les plans. Le ministère a fait en effet dans la créativité et l'invention, puisque les hadjis algériens, et ce, pour la première fois auraient été les premiers parmi les autres hadjis des autres pays à avoir réservé leurs lieux d'hébergement en Arabie saoudite via le Net et à choisir également grâce à la mise en place du site électronique le vol dans lequel ils veulent partir, ainsi que leurs copains de chambres, cela d'une part. De l'autre, le ministère pour éviter des pèlerins algériens s'égarant comme ce fut le cas par le passé, a décidé de doter 500 hadjis de bracelets électroniques pour les suivre de plus près et les identifier à chaque fois. Mohamed Aïssa, ministre de tutelle, a déclaré récemment lors d'une conférence de presse que cette année, «il a été procédé à l'augmentation du nombre des imams accompagnateurs des hadjis à 100 nouveaux». L'objectif de cette initiative, selon le ministre, est de montrer aux hadjis comment effectuer leur Hadj correctement et conformément à la charia et la sunna. Le ministre, a souligné en outre, que l'objectif des autorités algériennes à l'avenir est d'augmenter le nombre des hadjis algériens de 28.000 actuellement à 40.000. «Cette demande est tout -à- fait légitime, dès lors que le nombre d'habitants en Algérie est passé à 40 millions», souligne-t-il, précisant qu'il a reçu des promesses de la part des autorités de l'Arabie saoudite quant à la satisfaction de cette demande dès probablement l'année prochaine avec la fin des travaux d'extension de la Grande mosquée de La Mecque.