Le Brésil se doit de briller chez lui C'est un drôle d'obstacle qui se présente devant les Brésiliens dans leur quête d'un premier or olympique, qui permettrait de compléter le palmarès de «futebol» et surtout de soulager la blessure du 7-1 de la demi-finale du Mondial 2014 face à l'Allemagne. Le Brésil de Neymar affronte l'inattendu Honduras en demi-finale du tournoi de foot des JO 2016 aujourd'hui au Maracana à 18h (heure algérienne) pour avoir le droit d'y rester, tandis que l'Allemagne et le Nigeria se disputeront l'autre billet pour la finale à 21h (heure algérienne). C'est un drôle d'obstacle qui se présente désormais devant les Brésiliens dans leur quête d'un premier or olympique, qui permettrait de compléter d'un titre inédit le palmarès de «futebol» et surtout de soulager la vive blessure du 7-1 de la demi-finale du Mondial 2014 face à l'Allemagne. Question obstacles, ils ont d'abord affronté leurs propres supporters après deux 0-0 initiaux, puis abattu le mur danois (4-0) pour passer en quarts, et enfin surmonté le traquenard colombien (2-0). Mais c'est désormais le Honduras qui se profile sur la route de la «seleçao olimpica», qu'elle avait d'ailleurs battue en quarts des JO 2012, avec Neymar, déjà, avant de s'incliner en finale. Un adversaire peu huppé, mais donc sans aucune pression. Le petit pays centre-américain, qui dispute sa première demi-finale olympique, est entraîné par le Colombien Jorge Luis Pinto, qui avait emmené l'étonnant Costa Rica jusqu'en quart du Mondial-2014 (seulement éliminé aux tirs au but, par les Pays-Bas). Il possède en son gardien Lopez un faiseur de miracles, avec d'innombrables arrêts qui ont écoeuré la Corée du Sud pourtant dominatrice en quart (1-0), et des attaquants percutants comme Quioto et Elis. Le Brésil, lui, n'a toujours encaissé aucun but, en quatre matchs, et le secteur offensif tourne bien après un début rouillé. Surtout, Neymar s'est montré décisif au bon moment, avec un but sur coup franc en quart. «Il a une expérience en Europe qui nous a beaucoup aidés à gérer les matchs, et on s'est bien entendu sur le terrain», assure Luan, la révélation de l'animation offensive, qui a trouvé ses marques aux côtés des deux Gabriel, Gabigol et Gabriel Jesus. Capitaine «Ney» est à la manoeuvre en meneur de jeu et les petits jeunes lui tournent autour, pour qu'il puisse percer à sa guise. Un peu à la Messi. «Neymar est à cette sélection ce que Messi est au FC Barcelone», a d'ailleurs déclaré le sélectionneur Rogerio Micale. L'autre demi-finale, à Sao Paulo à 21h (heure algérienne), paraît sur le papier plus équilibrée, mais dans une opposition de styles. L'Allemagne de Horst Hrubesch, brinquebalante auparavant, a trouvé la bonne carburation contre le Portugal, rossé 4-0 en quart, avec le milieu Meyer à la baguette et Gnabry en leader d'attaque, lui qui a marqué à chacun des quatre matchs disputés. Les jeunes Allemands veulent absolument imiter leurs aînés et aller au Maracana, pour une finale olympique qui serait d'ailleurs une première pour le «Fussball». Mais l'obstacle des Nigérians de Samson Siasia est de taille. Ils prennent beaucoup de risques, mais possèdent des armes redoutables, comme l'expérimenté Obi Mikel dans l'entrejeu en soutien des Sadiq et Etebo, qui est toutefois incertain. Dans le dernier carré carioca, le Nigeria est la seule nation à avoir déjà remporté le titre olympique, en 1996, avec la génération Kanu (West, Babangida, Amokachi, Okocha...). Parlera-t-on dans 20 ans de la génération Sadiq?