La première étape de la réforme de deuxième génération mise en marche par Benghebrit, sera mise en oeuvre à partir de la rentrée scolaire 2016-2017. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a annoncé jeudi à Alger, en marge de l'ouverture du Salon national du livre à Ryiadh El Feth, que les conclusions des commissions d'inspection composées d'inspecteurs et d'experts universitaires «seront présentées lors d'une conférence à Ghardaïa prévue le 17 septembre». Elle a indiqué, à cette occasion, qu'une «importance particulière est accordée au volet pédagogique» en vue d'améliorer les pratiques pédagogiques en prévision de la nouvelle année scolaire, en précisant que les membres de la commission s'étaient penchés sur les résultats des «copies des examens» de la cinquième année primaire et du BEM pour une meilleure analyse des erreurs courantes commises par les élèves. «Jusque-là, nous accordions de l'importance aux chiffres, sans nous soucier de la qualité. Mais, désormais, nous oeuvrerons à l'amélioration de la formation des enseignants en prenant en compte les difficultés rencontrées par l'élève en langue arabe et en mathématiques», a-t-elle dit en soulignant, contrairement aux supputations des camps conservateur et islamiste, que la priorité a été donnée à la langue arabe en tant que langue d'enseignement et matière à dispenser. En effet, selon Benghebrit, «l'amélioration des résultats en général passe par la maîtrise de la langue d'enseignement». La ministre de l'Education s'est engagée à ce que la rentrée scolaire 2016-2017 qui a été préparée tout au long de l'année se déroule dans le calme, en soulignant que la prise en charge de certaines préoccupations de concert avec les partenaires sociaux, à savoir les syndicats du secteur et l'association des parents d'élèves. Concernant «les écoles privées», Nouria Benghebrit a indiqué qu'elles fonctionnaient selon des lois et des dispositions fermes, précisant que le dossier de ces structures sera ouvert pour mieux les accompagner et régler les problèmes soulevés en prenant les mesures nécessaires. Elle a, par ailleurs, indiqué que «la langue amazighe», dont elle a promis la généralisation progressive de l'enseignement, sera enseignée cette année (2016/2017) dans 34 wilayas», ce qui constitue un pas gigantesque, quand on sait que, pour l'année scolaire 2015/2016, elle était enseignée uniquement dans 11 wilayas avec une concentration supérieure à 90% en Kabylie. «Notre objectif est d'élargir le cadre d'enseignement de tamazight à travers le territoire national», a-t-elle dit, avant d'ajouter que «le livre de deuxième génération de la 1ère année moyenne en tamazight est le même en arabe», et qu' «il sera enrichi à l'avenir». La ministre a annoncé enfin l'ouverture d'un site électronique dédié au livre de deuxième génération pour accueillir les propositions visant à l'améliorer. Pour précision, les mesures introduites dans le cadre de l'année scolaire 2016/2017, constituent une première étape de la réforme de deuxième génération que mène Nouria Benghebrit depuis son installation à la tête du ministère de l'Education. Celle-ci a relevé le défi de l'algérianisation et de la modernisation de l'école algérienne et elle semble bien partie pour sa concrétisation. «Il est de la responsabilité de l'école algérienne qui a bénéficié d'investissements considérables, de satisfaire à l'exigence de qualité attendue d'elle, et de mieux répondre aux aspirations de toute la société», répète-t-elle, à chacune de ses sorties publiques.