Les capacités d'accueil de l'université algérienne ont été renforcées cette année par 99.000 nouvelles places pédagogiques et 55.000 nouveaux lits. L'année universitaire 2016-2017 débute officiellement aujourd'hui. Le coup d'envoi sera donné à partir de l'université Mohamed-Khider de Biskra par Tahar Hadjar, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Cette rentrée se fera contrairement aux appréhensions des uns et des autres, dans le calme. Les craintes qu'ont développées certains quant à l'insuffisance des capacités d'accueil, semblent avoir été bien prises en charge par le ministère. Car, il faut le souligner, la rentrée universitaire bien que non officielle, a déjà eu lieu le 4 septembre dernier à travers toutes les universités du pays. Dans certaines universités telles que celle de «Houari Boumediene» de Bab Ezzouar à Alger, les cours ont déjà commencé. Pour cette rentrée, rappelons-le, quelque 1623.000 étudiants tous cycles confondus sont attendus à rejoindre les bancs des amphis. Une hausse de 12% a été enregistrée par rapport à l'année dernière. Sur ce nombre, 330.132 étudiants sont de nouveaux bacheliers. Les capacités d'accueil de l'université algérienne en places pédagogiques ont atteint cette année les 1.388.000 places pédagogiques et 682.000 lits. Environ 99.000 places pédagogiques et 55.000 lits ont été réceptionnés à l'occasion de cette rentrée. Sur le plan des oeuvres universitaires, le ministre a rassuré les étudiants quant au maintien de leur subvention. Ainsi, les étudiants n'auront qu'à payer des tarifs symboliques contre les services de transport, de restauration et location de chambre. La privatisation des oeuvres universitaires n'est pas à l'ordre du jour, de même pour la restriction du budget de l'Etat destiné à cet effet. «Les oeuvres universitaires ne seront pas touchées par la politique d'austérité. La réflexion qui se fait maintenant par rapport à ce budget se focalise sur la meilleure façon de rationaliser certaines dépenses», a tranché le ministre Tahar Hadjar. La rentrée universitaire 2016-2017 a connu par ailleurs, plusieurs nouveautés, particulièrement dans le volet pédagogique. Ainsi et après avoir introduit de nombreux changements par rapport à la méthode d'inscription de nouveaux bacheliers. En réduisant la fiche de voeux de 10 choix auparavant à six choix maintenant, et en introduisant la voie électronique pour les inscriptions, la circulaire, les recours, ainsi que le dépôt des demandes de transferts. En outre, le ministre Tahar Hadjar a procédé à la révision des conditions d'accès à certaines filières et aux écoles préparatoires. L'actuel plan universitaire national, est un petit peu dépassé, a déclaré récemment Tahar Hadjar. Autre nouveauté prévue cette année par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique: l'ouverture des centaines de nouveaux postes budgétaires pour le corps enseignant. Le déficit en encadrement a toujours constitué le point faible de l'université algérienne. Pour combler ce vide, le ministère de tutelle recourt au recrutement des enseignants vacataires. Ce choix n'a pas été souvent judicieux, car il s'est répercuté négativement sur le niveau des universitaires, particulièrement par les mouvements de grèves qu'observent à chaque fois ces derniers.