Le ministère des Finances Deux dossiers d'une importance capitale seront débattus. Il s'agit de l'avant-projet de loi de finances 2017 et l'avant-projet de loi sur la santé. Le tableau de bord économique et social du pays sera mieux éclairé au terme du communiqué qui sanctionnera la réunion du Conseil des ministres que présidera demain Bouteflika. Deux dossiers d'une importance capitale seront débattus et passés au crible. Il s'agit de l'avant-projet de finances 2017 et l'avant-projet de loi sur la santé. Depuis l'annonce, par la presse, de certaines augmentations de taxes contenues dans la prochaine loi de finances, la fièvre s'est saisie des citoyens algériens qui craignent que leur pouvoir d'achat, déjà érodé, ne se dégrade davantage. Une peur justifiée surtout que la LF 2017 intervient dans un contexte de crise financière aiguë. De ce fait, cette loi est très contraignante pour le gouvernement qui se voit obligé de chercher des niches financières pour renflouer les caisses du Trésor public et mise particulièrement sur la fiscalité ordinaire. Le projet de loi instaure une nouvelle hausse des taxes. C'est le cas de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui passera de 17% à 19%. La taxe intérieure sur la consommation (TIC) sera étendue et relevée pour certains produits dits «de luxe, notamment les véhicules de grosses cylindrées, les fruits exotiques, le saumon et le caviar. Les tabacs seront également rehaussés dans le cadre de cette taxe avec une augmentation de près de 100% pour les tabacs blancs et de 60% pour les tabacs bruns. De même qu'on annonce, pour la location des habitations individuelles, un nouveau taux de 10% d'imposition sur le revenu global (IRG). Aussitôt, «fuitées», ces mesures ont soulevé un tollé chez les observateurs. Ces derniers prévoyaient de graves répercussions sur le pouvoir d'achat et un sérieux ralentissement pour de nombreux secteurs d'activités, plus particulièrement les PME. C'est dire que les conditions qui ont présidé à l'élaboration de cette loi n'ont pas été de tout repos pour les spécialistes. D'ailleurs, elle a fait l'objet de plusieurs modifications et ajustements, notamment en matière d'impôts et de taxes proposées sur certains produits. Tout en reconnaissant la complexité de la situation économique du pays, le président Bouteflika a toujours insisté sur la sauvegarde des acquis sociaux et la protection des couches sociales les plus démunies. L'étalement de la baisse des cours pétroliers qui a eu pour conséquence l'érosion du Fonds de régulation des recettes et l'accroissement de la dette publique interne, ne laisse d'autre choix que celui d'opter pour la rigueur dans la gestion des fonds publics. Cependant, le chef de l'Etat a toujours insisté à ce que cette rigueur soit assortie de choix qui préservent, autant que possible, le maintien du niveau de vie des catégories aux revenus modestes. A ce titre, il convient de rappeler que la Constitution récemment amendée prévoit des garanties substantielles quant à l'engagement de l'Etat à préserver ses choix sociaux. L'avant-projet de loi sur la santé aura également droit au chapitre dans les débats en Conseil des ministres. Disséqué, remodelé, le Système national de santé a été revu de fond en comble et les 500 propositions vont aboutir à une vraie métamorphose. Le découpage en régions et districts sanitaires, les programmes nationaux, la carte sanitaire susciteront à coup sûr des grincements dans un premier temps mais il faut passer cette étape. Enfin, le Conseil des ministres se penchera certainement sur la dernière réunion extraordinaire des pays membres de l'Opep à Alger et qui s'est soldée par un succès retentissant pour la diplomatie algérienne. Une victoire qui vient de confirmer son rôle pionnier dans la région. Le fait d'avoir pu rassembler autant de ministres de l'Energie est en soi un acquis pour la diplomatie économique algérienne. Pour les observateurs et les spécialistes, il s'agit d'un signe de reconnaissance envers l'Algérie. Elle a réussi le pari de faire asseoir à la même table les deux ennemis les plus coriaces du monde pétrolier, à savoir l'Iran et l'Arabie saoudite. A cette victoire diplomatique est venue s'ajouter la réussite scientifique avec le lancement de trois satellites. La semaine écoulée a été réellement de bon augure pour l'Algérie qui s'est distinguée ainsi au plan international.