Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal s'est exprimé, hier à Alger, en marge de l'ouverture de la session ordinaire du Conseil de la nation, par rapport à l'avant-projet de la loi de finances 2017 qui sera examiné cette semaine. Malgré la crise, le gouvernement semble tenir le coup, le Premier ministre dans ses sorties médiatiques, garde toujours son optimisme. En effet, hier à l'occasion de l'ouverture de la session du Parlement, il a tenu un discours optimiste par rapport aux nouvelles réformes qui seront inclues dans la loi de finances 2017. A ce sujet, Abdelmalek Sellal a déclaré que l'avant-projet de loi de finances qui sera examiné cette semaine, va compter de grandes réformes qui ne toucheront pas pour autant le chapitre social de la politique du gouvernement. «Nous allons continuer à construire des écoles et des logements. Nous soutiendrons davantage le secteur de la santé», a indiqué le Premier ministre. Cependant, interrogé sur l'éventualité d'augmentations des salaires dans le projet de loi des finances 2017, Abdelmalek Sellal a déclaré «nous n'avons pas encore pris de décisions définitives». Néanmoins, s'exprimant à ce sujet, le Premier ministre a souligné qu' «au cas où il y aura des augmentations, elles seront minimes», ajoutant que «le gouvernement est là pour défendre le citoyen». Loi de finances 2017 : les grandes lignes L'avant-projet de loi de finances pour 2017, qui devrait être soumis au gouvernement cette semaine, contient une série de mesures fiscales visant à renforcer le budget et/ou encourager certains secteurs d'activités, selon les détails du texte, cité par TSA. En premier lieu, le gouvernement compte instaurer une nouvelle hausse des taxes en 2017. C'est le cas de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dont les taux seront relevés de 2 points de pourcentage : ils passeront de 17 à 19% pour le taux plein et de 7 à 9% pour le taux réduit. Ces nouvelles recettes devraient être affectées aux collectivités locales afin d'améliorer leur situation financière. Par ailleurs, la taxe intérieure sur la consommation sera étendue et relevée pour certains produits dits « de luxe ». Déjà augmentée en 2016, la TIC concerne notamment les véhicules de grosses cylindrées, les fruits exotiques, le saumon et le caviar. En plus d'une hausse des taux, d'autres produits devraient donc être soumis à cette TIC. Dans le même ordre d'idées, la TIC sur les tabacs sera également revue à la hausse. Elle concernera la partie fixe de la taxe, avec une augmentation de près de 100% pour les tabacs blancs et de 60% pour les tabacs bruns. Le gouvernement envisage de mettre en place une taxation des marges sur les opérations de vente et livraison de biens meubles d'occasion. Cela concernera notamment le marché des véhicules d'occasion. Le but est d'organiser ce segment, en réduisant le marché particulier, tout en assurant de nouvelles recettes pour l'Etat. Par ailleurs, la location des habitations individuelles sera soumise à un nouveau taux de 10% d'imposition sur le revenu global (IRG). Dans le même temps, les plus-values sur les cessions d'immeubles bâtis se verront imposées à hauteur de 5% (IRG) libératoire d'impôt. Ce prélèvement pourra néanmoins faire l'objet d'abattements (jusqu'à 100%) selon la durée de conservation du bien. Par ailleurs, le gouvernement mise sur une réduction de la consommation d'énergie, avec l'instauration d'une taxe spécifique intitulée «taxe d'efficacité énergétique». Son taux variera entre 30 et 60% selon la classification. Elle sera applicable aux produits importés ou fabriqués localement, fonctionnant à l'électricité, au gaz et aux produits pétroliers. Cette taxe bénéficiera à hauteur de 90% au budget de l'Etat. Les 10% restants seront reversés au profit du Fonds national de maîtrise de l'énergie et pour les énergies renouvelables et de la cogénération, a-t-on appris.