L'affaire Lemerre n'est en réalité qu'une infime partie d'un iceberg dont les fondements même sont puisés à partir d'une opacité telle que personne ne sait vraiment qui commande le CSC. Quand bien même les Sanafir de l'antique Cirta ont réussi à glaner chez eux avant-hier un second succès d'affilée aux dépens de l'USM Bel Abbès (3-1), et au terme duquel le ténor constantinois pointe désormais au 6e rang avec 8 points en compagnie du DRB Tadjenanet, précédente victime des prestigieux clubistes, il n'en demeure pas moins que cette dernière victoire du CSC a été complètement éclipsée par cette histoire de recrutement avortée du Français Roger Lemerre. Une véritable mascarade qui a marqué le dernier week-end footballistique, et rapportée par tous les médias, tant cette affaire dans laquelle s'est retrouvé l'ancien sélectionneur emblématique français des Bleus, au coeur d'une histoire invraisemblable. Une histoire de fous et d'argent, visiblement née d'un problème de clans qui continuent de porter un très sérieux préjudice au prestige d'un ancestral club constantinois, au sein duquel on ne sait plus qui le dirige réellement aujourd'hui. Comment une telle mascarade a pu se produire à Constantine même, alors que quelques jours seulement auparavant, l'ensemble des Constantinois fans du CSC avaient réservé un accueil des plus chaleureux à Roger Lemerre, et dont le dernier retour dans l'antique Cirta était considéré comme celui du prochain sauveur des Sanafir? Or, en l'espace d'une semaine, celui qui avait été reçu en grande pompe par tout Constantine, en présence des médias, exige aujourd'hui la somme de 5 000 euros, en guise de dommages et intérêts, envers le ou les dirigeants qui avaient fait appel à ses services. En d'autres termes plus clairs, Bensari, en sa qualité de membre du directoire que préside actuellement Boulhabib aurait agi de son propre-chef, selon les dires de ce dernier, et totalement sans l'aval dudit directoire que l'Entp a mis en place à partir de son siège sis à Hassi- Messaoud. Comment dès lors comprendre les véritables rouages récemment mis en place à la tête d'un club «bipolaire», au point où Roger Lemerre s'est retrouvé impliqué dans une très scabreuse histoire de sous, pour exiger réparation? Quel rôle joue réellement aujourd'hui ce fameux directoire que dirige Boulhabib, tant il est vrai que celui que tout le monde surnomme communément à Constantine «Soussou», n'a pas cessé de multiplier sur les plateaux des différentes TV, des déclarations «contradictoires»? Comment aussi Bensari a-t-il pu convaincre Lemerre de revenir à Constantine, après avoir notamment clairement signifié aux dirigeants du CSC qu'il avait finalement fait marche arrière? Le fait d'avoir décliné une première fois l'offre de l'antique club constantinois, quand bien même la plupart des supporters du CSC souhaitaient vivement le retour de Roger Lemerre, devait obligatoirement mettre fin à un projet sans aucune suite à donner. Notre propos n'est point du tout relatif aux 30.000 euros qu'aurait exigés Roger Lemerre pour driver le CSC, mais pose crûment la question suivante, et plus que jamais aujourd'hui d'actualité: Pourquoi tous ces clans qui ont pourri par le passé le quotidien du CS Constantine, font encore parler d'eux? Mieux encore: Selon les dernières déclarations faites avant-hier par Mohamed Boulhabib sur les ondes de la chaîne 1, même les salaires que perçoivent aujourd'hui les joueurs du CS Constantine, sont purement fictifs! Il n'en demeure pas moins que les 5000 euros que vient d'exiger Roger Lemerre, ne sont nullement «fictifs», et découlent tout simplement d'une situation des plus préjudiciables pour les Sanafir. Une énième véritable mascarade de plus qui prouve de manière incontestable le flou total dans lequel est géré au quotidien notre sport roi national. L'affaire Lemerre n'est en réalité qu'une infime partie d'un iceberg dont les fondements mêmes sont puisés à partir d'une opacité telle que personne ne sait vraiment qui commande le CSC.