La désolation reste de mise Des actions de prévention ont été déclenchées par Sonatrach pour sécuriser le transport des hydrocarbures. Des dizaines de familles sinistrées suite aux intempéries ayant affecté récemment la commune de Laghouat réclament l'indemnisation des dégâts matériels occasionnés à leurs biens par les inondations, a-t-il été constaté. Des dégâts matériels ont été occasionnés à leurs habitations notamment dans les quartiers El-Kabou, El-Merdja, Khat-El-Oued et Bordj Senoussi, dans la commune du chef-lieu de la wilaya, en plus de la détérioration des biens se trouvant à l'intérieur, ainsi que des superficies agricoles. Plusieurs d'entre eux ont exprimé leur «désolation» et dénoncé la mauvaise prise en charge de ces inondations par les instances locales concernées. Ils appellent à l'accélération du recensement et l'évaluation des dommages sur les habitations et les équipements s'y trouvant, ainsi que sur les locaux commerciaux et à usage professionnel. Les services de la commune de Laghouat ont fait état de la mise en place d'une commission mixte, regroupant des représentants de l'ensemble des secteurs concernés. Cette commission procède actuellement aux constats, au cas par cas, de la situation des habitations, devant être suivies par la prise de mesures nécessaires. Selon les services de la wilaya, une fiche technique sera transmise au gouvernement pour l'inscription d'opérations spécifiques concernant les séquelles de ce sinistre, tout en assurant la prise en charge des sinistrés au plan sanitaire et de l'hébergement, ainsi que l'évacuation des eaux et boues infiltrées dans leurs habitations. Les mêmes services estiment à 5 milliards/DA les dégâts causés par ces inondations. Ceux-ci englobent les ouvrages des travaux publics, dont des ponts notamment, en plus des réseaux divers, comme ceux de l'eau potable et de la fibre optique. Des études techniques concernant la réhabilitation du pont de Sidi-Hakkoum ont été lancées, en plus de la programmation d'études similaires pour le désensablement des cours d'eau affectés depuis Djebel El-Gaâda, Oued-Morra et Oued-Mzi, jusqu'aux communes de Tadjemout et Laghouat. Les services de la Protection civile ont, eux, signalé des opérations de pompage des eaux infiltrées aux habitations ayant touché près de 35 logements à travers les quartiers précités, sachant que le nombre d'habitations effectivement concernées est bien plus important. Les fortes chutes de pluie, que la région n'a pas connues depuis des décennies, ont été à l'origine de l'effondrement partiel du pont de Sidi-Hakkoum, ouvrage reliant le tissu urbain de Laghouat à la route de contournement de la ville par les véhicules lourds. La Protection civile (PC) a par ailleurs fait part de la mise en place, dès le début des intempéries, d'une cellule d'écoute et de suivi au niveau de son unité principale à Laghouat et du déploiement de brigades d'intervention le long du cours d'oued Mzi (commune de Khneg), de la commune de Tadjemout à celle de Ksar El-Hirane, via le tissu urbain de la commune de Laghouat. Si les intempéries enregistrées vendredi dernier au niveau de l'oued M'zi et oued Touil (Laghouat et Tiaret) n'ont eu aucun impact sur le transport des hydrocarbures, selon le groupe Sonatrach, ce dernier précise néanmoins que les dégâts causés par ces intempéries sur les canalisations de transport sont limités. Ainsi, dès le constat sur les lieux, des dispositions ont été prises pour l'isolement et l'arrêt de l'exploitation de certains ouvrages par mesure de sécurité. Parallèlement à cette action de prévention, une équipe HSE (hygiène, sécurité, environnement) a été mise en place, alors qu'un dispositif de sûreté interne armé a été installé sur site pour sécuriser les lieux, tout en assurant un suivi rigoureux en continu par une cellule de crise installée au niveau de la région et de l'activité transport par canalisation (TRC).