Le partenariat existant entre l'Algérie et la Banque mondiale est exemplaire. L'Algérie se distingue par sa stabilité et son potentiel de croissance. Lors de son déplacement qui l'a mené hier à Washington pour participer aux Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale(BM) et du FMI, le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, a rencontré plusieurs responsables d'institutions financières internationales. Présent à cet événement en sa qualité de gouverneur de l'Algérie auprès de la BM, le ministre a eu un entretien avec M.Hafez Ghanem, vice-président pour la région Mena à la Banque mondiale. Au cours de cet entretien, M.Ghanem a félicité l'Algérie pour l'adoption d'un nouveau modèle de croissance économique qui servira de base solide pour les perspectives de coopération entre l'Algérie et cette institution financière. Selon le responsable de la Banque mondiale, le partenariat existant entre l'Algérie et la Banque mondiale est exemplaire, particulièrement dans les domaines de l'assistance technique et du service conseil. Ainsi, l'Algérie mérite tout le soutien de la BM en termes d'appui aux efforts de développement économique du pays. De son côté, Hadji Baba Ammi a eu à exposer les principaux axes des réformes engagées par l'Algérie, notamment en matière de gestion budgétaire et de maîtrise de la dépense publique. Le grand argentier du pays a également eu un entretien avec Ahmed Masood, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale (Moac) au FMI. Ce dernier était au cours de l'entretien, accompagné de son équipe chargée des questions fiscales et de la dépense publique. Ahmed Masood est revenu longuement sur la situation macroéconomique de l'Algérie. Pour le directeur du département du Moac, l'Algérie est un pays en avance et en meilleure posture par rapport aux autres pays dans la région. «Il se distingue parmi les pays de la région par sa stabilité et son potentiel de croissance», a-t-il indiqué. Dans ce sens, il faut dire que l'Algérie est parmi les rares pays dans le monde qui, en dépit de la crise économique farouche due à la chute des prix du pétrole, n'a renoncé ni à ses programmes de développement ni à sa politique sociale à l'endroit des couches défavorables. Le maintien de ces deux politiques a permis à l'Algérie d'éviter la colère des citoyens et jouir de la paix sociale, et de la stabilité. L'Algérie en optant pour cette politique, a certes subi des dommages, notamment en ce qui concerne le taux de ses réserves de changes où elle a perdu plus de 80 milliards de dollars durant ces deux années. Le déficit budgétaire de l'Algérie est, soulignent de nombreux experts financiers, conjoncturel car une bonne partie de l'argent dépensé a été en réalité injecté dans des projets d'investissement, à bon escient, entre autres, l'agriculture, l'industrie et des infrastructures hôtelières. La démarche de l'Algérie, il y a lieu de le relever, a été louée à maintes fois par le FMI et la BM dans ses rapports périodiques. Par ailleurs, sur le plan bilatéral, le ministre des Finances a rencontré le vice-président de l'Agence japonaise de la coopération internationale, le président de BNP Paribas ainsi que d'autres dirigeants de banques internationales avec lesquels Hadji Baba Ammi a abordé avec ses interlocuteurs les moyens de renforcer le partenariat financier avec l'Algérie.