Les épiciers se sont bien évidemment, frotté les mains Les prix des pois chiches, des lentilles, du riz, des pâtes, du sucre, du café, des huiles, de la tomate fraiche, des viandes, du poulet, des oeufs...ont connu une envolée spectaculaire. Manger équilibré pour les adultes comme le conseillent les diététiciens, ou consommer cinq fruits et légumes par jour pour grandir pour les petits, relève pratiquement de l'impossible pour les Algériens à moins d'avoir un portefeuille bien garni. Et encore. Manger tout court est devenu un luxe. Les prix des produits de large consommation ont flambé au mois d'août. Ceux des pois chiches de plus de 60%. Les lentilles de plus de 22%. Des légumes secs qui traditionnellement constituaient les plats du pauvre. Le riz, les pâtes, le sucre, le café, les huiles, la tomate fraîche, les viandes, le poulet, les oeufs...ont eux aussi connu une envolée spectaculaire. La flambée a été quasi générale! «Les prix au détail de la majorité des produits alimentaires ont connu une hausse en août dernier par rapport au même mois de 2015, tandis que des différences de prix demeurent significatives entre des régions du pays», indique un rapport du ministère du Commerce relayé par une dépêche de l'APS datée d'hier. En ce qui concerne les légumes secs forts prisés à l'approche de l'hiver, seuls les haricots blancs ont fait exception. «Concernant les légumes secs, à l'exception du prix des haricots secs qui a baissé de 7%, il a été enregistré une flambée des prix pour les pois chiches (+60,4%) et les lentilles (+22,1%).», précisent les chiffres des services du département de Bakhti Belaïb. Dans cette affaire, les épiciers se sont bien évidemment, frotté les mains. «Pour les produits d'épicerie, les prix moyens à consommateur se sont envolés, entre les deux périodes de comparaison, pour le lait en poudre infantile de 12,3%, la levure sèche de plus 10,5%, le riz a augmenté de 7,1%, les pâtes alimentaires de 7%, la farine conditionnée de 6,3%, le concentré de tomate de 5,6%, le thé 5,3%, le sucre blanc (+2,3%), le café (+1,7%), les huiles alimentaires (+1%) et la semoule ordinaire (+0,1%)», souligne la même source qui indique par contre, que le lait en poudre pour adultes a baissé de 2,6%. Le document du ministère du Commerce a, en outre, relevé des disparités de prix élevés, selon que l'on soit dans une région du pays ou une autre. Que l'on soit à Blida ou à Ouargla, on ne paiera pas le même prix pour le kilogramme de pomme de terre. Le prix moyen de la pomme de terre était à 38 DA/kg dans la région de Blida en août dernier contre 56 DA à Ouargla. Soit un écart de 18 dinars. L'ail local coûtait 333 DA/kg sur les étals de Saïda contre 464 DA à Alger. Une différence de plus de 130 dinars. Les haricots verts étaient vendus à 110 DA/kg dans la région de Blida contre 142 DA à Béchar et Ouargla, tandis que la carotte s'est vendue à 57 DA à Sétif contre 78 DA à Ouargla. L'oignon était cédé à 27 DA/kg à Blida contre 51 DA à Ouargla... Des écarts de prix qui prennent des proportions considérables lorsqu'il s'agit des viandes. «Il est observé qu'elles sont moins chères dans la région de Batna: le kilogramme de viande ovine locale s'y vendait à 1 252 DA/kg contre 1443 DA à Alger (une différence de plus de 190 DA), alors que la viande bovine locale y était cédée à 870 DA/kg contre 1356 DA à Oran (une différence de 486 DA)» soulignent les enquêteurs du ministère du Commerce qui expliquent ce phénomène par les habitudes alimentaires régionales, les frais de transport pour les wilayas éloignées et la vocation agricole de certaines régions. Le couffin de la ménagère que ce soit à Alger ou Tamanrasset pèse de toutes les façons de moins en moins lourd.