Le Serbe en question n'était pas finalement le sélectionneur tout indiqué pour mener à bon port une sélection algérienne «truffée d'alter ego», et dont la personnalité a pris du poids au sein du groupe. A peine installé à la tête des Verts, le Serbe Milovan Rajevac a malheureusement vite fait d'évoquer avec le président Mohamed Raouraoua son départ à l'amiable. L'ancien sélectionneur du Ghana fera finalement long feu avec l'EN, d'autant plus que le technicien serbe s'est rapidement mis à dos le vestiaire des Verts. D'ailleurs, à ce titre, on ose imaginer facilement l'atmosphère de profond dépit qui a régné sur le coup au sein du vestiaire algérien, notamment après la fin du match Algérie-Cameroun. Quant à savoir ce qui s'est réellement passé au sein de l'EN, avant la dernière déconvenue en date des Verts face aux Lions indomptables, relève d'un énième point d'interrogation que rien ne présageait au départ, d'autant plus que Milovan Rajevac venait de prendre en main une sélection algérienne en état de grâce. Il n'en demeure pas moins que l'opinion publique, et notamment des millions d'Algériens, n'ont pas du tout compris pourquoi en l'espace de quelques semaines seulement, les Verts sont passés du meilleur au pire. Personne n'a vraiment rien compris à un tel gâchis en si peu de temps. Or, 24h seulement après le dernier match complètement raté par l'EN contre le Cameroun, est apparu au grand jour tout ce qui sépare le Serbe Rajevac et un groupe de joueurs parmi lesquels plusieurs d'entre eux ont tout simplement refusé d'adhérer à sa vision. Les habituels titulaires à part entière au sein de l'EN sont tellement devenus légion, au point où Milovan Rajevac a visiblement rencontré de très séreuses difficultés pour s'imposer d'entrée. Contrairement au Franco-Bosnien Vahid Halilhodzic et au Français Christian Gourcuff, le Serbe Rajevac est rapidement entré dans le vif du sujet qui tient à coeur à tous les Algériens, Coupe du monde 2018 oblige, sans toutefois avoir pris le temps de cerner suffisamment plusieurs aspects qui se sont avérés déterminants face au Cameroun. Rajevac n'a pas eu assez de temps pour faire l'unanimité au sein des Verts, tant il est vrai qu'il a très vite échoué lors de son premier véritable test. L'euphorie née du Mondial 2014, ajoutée à une dernière qualification aisée à la CAN 2017, ont peut-être grandement contribué à ce qui se passe réellement au sein des Verts, et que Milovan Rajevac n'a pas certainement très vite perçu. Le Serbe en question n'était pas finalement le sélectionneur tout indiqué pour mener à bon port une sélection algérienne «truffée d'alter ego», et dont la personnalité a pris du poids au sein du groupe. Est-ce le fait d'avoir effectué une véritable balade contre de très modestes adversaires, ou bien d'autres choses liées directement à l'arrivée de Milovan Rajevac, qui auraient sérieusement entamé le capital des Verts, engrangé en 2010, puis surtout bonifié sans cesse depuis 2013? La réponse à une telle question née du dernier semi-échec en date des Verts à Tchaker de Blida, est désormais du ressort exclusif des joueurs de l'EN, et d'ici le 12 novembre prochain il va bien falloir remettre rapidement «de l'ordre» au sein des Verts. Au risque de nous répéter, il est inutile de polémiquer aujourd'hui sans fin sur le dernier match raté par les Verts, ni encore moins de blâmer les joueurs. Pour preuve, les Lions indomptables nous ont rappelé qu'un match n'est jamais gagné d'avance, encore moins lorsqu'un vestiaire ne fait pas l'unanimité autour de son coach. Avec ou sans le Serbe Rajevac, tout le monde savait très bien que la route vers la Russie allait s'avérer dès le mois en cours, «semée» de très sérieuses embûches pour l'EN.