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Le coup de poignard de carthage
LE WASHINGTON POST REVÈLE L'EXISTENCE D'UNE BASE DE DRONES EN TUNISIE
Publié dans L'Expression le 29 - 10 - 2016

300 frappes effectuées en Libye depuis juin dernier
La présence de membres des services spéciaux américains pour «travailler avec les forces de sécurité antiterroristes tunisiennes et partager du renseignement provenant de plusieurs sources, y compris de plates-formes aériennes non armées», est désormais reconnue.
Le 26 octobre 2015, lors de la visite à Alger du chef du gouvernement tunisien de l'époque, Habib Essid, nous évoquions le voyage du président Béji Caïd Essebsi qui s'était rendu auparavant aux Etats-Unis pour y conclure un accord militaire secret.
C'est lors de cette visite qu'est consacrée l'installation d'une base de drones, démentie à plusieurs reprises par la Tunisie. Or, le quotidien The Washington Post, relayant les propos d'un «responsable de haut rang», vient aujourd'hui l'étayer, en donnant le chiffre de 300 frappes effectuées en Libye depuis juin dernier.
L'information est certes diluée, la source estimant que «le Pentagone aurait secrètement élargi son réseau mondial de drones à l'Afrique du Nord, en déployant des avions sans pilote et un personnel militaire dans une base aérienne en Tunisie pour effectuer des missions d'espionnage en Libye», mais les questions que nous posions alors revêtent maintenant tout leur sens.
Une telle situation est-elle sans impact sur l'Algérie, sa sécurité et sa stabilité? Partant des liens que certains politiques américains et des lobbies non moins certains entretiennent avec le Maroc, doit-on mésestimer la menace que pourrait revêtir, à moyen ou à long terme, une base de cette nature, à quelques encablures de nos capacités de défense les plus névralgiques?
Le démenti d'une source «proche de la Défense tunisienne» suffit-il à dissiper tous les doutes que vient justifier le Washington Post? Le porte-parole du ministère tunisien de la Défense, Belhassen Oueslati, consent à expliquer l'inexplicable, arguant du fait qu'il s'agit de drones destinés à former les militaires tunisiens à cette technologie pour un meilleur contrôle de leur frontière avec la Libye. Soit! Pourquoi, dés lors, avoir soigneusement exclu de l'information le partenaire algérien, malgré une «coopération exceptionnelle» encensée à chaque rencontre officielle? Mieux encore, après les démentis successifs des institutions tunisiennes, voici le temps du silence gêné.
L'ambassade de Tunisie à Washington, écrit le journal américain, «s'est abstenue de tout commentaire» alors que le ministère de la Défense est monté au créneau.
«Le territoire tunisien n'a pas et ne sera jamais utilisé pour frapper des cibles en Libye.
Les drones sont utilisés par des Tunisiens et par personne d'autre», a-t-il asséné, quand les Etats-Unis ont apporté leur version des faits. Eux aussi ont nié l'existence d'une base en Tunisie, mais ils ont livré des éclaircissements sur une «nouveauté»: la présence des services spéciaux US pour «travailler avec les forces de sécurité antiterroristes tunisiennes et partager du renseignement provenant de plusieurs sources, y compris de plates-formes aériennes non armées»? dixit le colonel Mark R. Cheadle, porte-parole de l'Africom, qui «exclut (l'idée d')une base. Tunis a bien réclamé du «matériel militaire supplémentaire et des formations à Washington», outre une aide financière de 250 millions de dollars consacrés à la défense et à la sécurité. N'est-ce pas bizarre que le «recours à des drones pour des missions de surveillance et de frappes» est sciemment nié alors que l'information du Washington Post a déjà été corroborée par différentes sources? Des drones américains n'ont-ils pas frappé à Derna et surtout à Syrte, à cette période même, pour soutenir les milices de Misrata contre Daesh? Il ne manquerait plus que Tunis démente les sources américaines qui, non contentes de reconnaître l'emploi effectif de drones dans le conflit libyen, indiquent qu'au moins 70 conseillers militaires américains contribuent à cette coopération, dans la plus grande discrétion, tant il faut «protéger la jeune démocratie tunisienne de possibles représailles» (?) et calmer la «peur» de ses dirigeants qui «redoutent leur opinion publique».
Ainsi s'explique la montée au créneau du ministre de la Défense, Ferhat Horchani, qui confirme les dispositions de l'accord conclu le 20 mai 2015 par John Kerry et Mohcen Marzouk, pour développer un système de surveillance aérienne avec des Scan Eagles, des avions à détecteurs infrarouges et des drones.
Proches de nombreuses sources en Libye, les autorités algériennes compétentes ont bien évidemment pris acte de cette donne et de ses multiples implications, en temps opportun.


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