Les services de sécurité sont sur les dents La victime, père de deux filles, qui a reçu finalement deux balles, au thorax et au rein, devait reprendre son service et rejoindre son poste au XIIe arrondissement sis cité Ziadia. La branche présumée de Daesh en Algérie a revendiqué dans un communiqué publié samedi dernier sur son site Amaq, l'attentat commis contre un policier à Constantine, vendredi soir aux environs de 20 heures au moment où il prenait son dîner. La victime, père de deux filles qui a reçu finalement deux balles, au thorax et au rein, devait reprendre son service et rejoindre son poste au XIIe arrondissement sis cité Ziadia. Cette revendication n'est pas une surprise pour les plus avertis, notamment qu'une information sur des attentats à Constantine a été rapportée par la presse en particulier L'Expression selon des sources très au fait du dossier sécuritaire. Deux des trois tireurs ont été identifiés par les forces de sécurité de la police qui font un travail remarquable. Il s'agit de Laouira, alias Abou Hammam, chef de katibet El Ghoraba, dissidente d'Al Qaïda au Maghreb islamique ayant fait allégeance à l'Etat islamique en 2015 et d'un certain Halfaoui. Selon les informations qui nous ont été fournies Laouira a réussi à s'infiltrer avec 15 de ses éléments dans la ville. Il a été signalé aussi bien à la Nouvelle-Ville Ali Mendjeli où il a rendu visite à sa famille et fait a priori ses adieux à sa mère, qu'à Ziadia. Selon les investigations des services de sécurité, ce sinistre terroriste recherché depuis 2008 projette des attentats à la bombe. Aux dernières nouvelles, les assassins auraient été repérés dans les hauteurs de Djebel El Ouehche. Cet acte lâche qui coïncide avec les festivités du 1er Novembre, 62ème anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, prévoyait un écho médiatique, certes, mais aussi pour stimuler les réseaux dormants. Le but est d'arriver à redynamiser des réseaux inactifs. Pour des sources sécuritaires, les sanguinaires n'agissent pas au hasard. Les services de sécurité tous corps confondus qui coordonnent la collecte des renseignements cherchent à établir un lien entre l'attentat contre le policier et les informations faisant état d'un probable retour du tristement célèbre Abdel El Malek Droukdel alias Abou Mossaâb Abdel Wadoud de la Tunisie avec de nouvelles recrues de différentes nationalités, mais surtout la présence de cette base militaire US au sud de ce pays «voisin». Pour nos sources, il y a forcement un lien. En effet, on croit savoir que Droukdel a versé vers un rattachement avec l'organisation criminelle Daesh. Combien de réseaux dormants peut-on compter? La réponse qui a été posée à plusieurs sources chargées du dossier sécuritaire ne donnent pas une vision claire dans la mesure où certains éléments ne sont pas fichés, néanmoins la stratégie actuellement appliquée permet en toute évidence d'aboutir au démantèlement des réseaux de soutien. Le dernier date d'hier à Boumerdès où trois sous-traitants ont été arrêtés. La sécurité du pays n'est pas une mission exclusive des forces de sécurité, c'est celle aussi des citoyens appelés à dénoncer tout mouvement suspect.