Les protégés de Sendjak prêts à se battre à Lubumbashi Pour la première manche de cette fameuse finale de la coupe de la CAF, les Crabes ont tout simplement impressionné par leur volonté, détermination et surtout rage de vaincre. Il est vrai qu'ils ont été tenus en échec par la coriace et redoutable équipe du TP Mazembe, tenant du titre de la Ligue des Champions africaine, mais il n'en demeure pas moins qu'ils ont gagné en matière de jeu. C'est l'avis même de l'entraîneur adverse Hubert Velud qui a reconnu la suprématie des Crabes: «Il est vrai que nous sommes venus en Algérie dans l'espoir de réaliser un bon résultat, mais en analysant la rencontre dans sa physionomie globale, je dirais que ce nul est le meilleur résultat qu'on peut avoir», a déclaré d'emblée le coach du TP Mazembe avant d'ajouter: «Je ne vous cache pas que j'ai été très impressionné par le jeu de cette équipe du MOB. Comparativement au match qu'on avait joué lors de la phase des poules, cette équipe du MOB a beaucoup gagné en maturité. Je suis surtout frappé par la mobilité de ses attaquants. Donc, de ce fait, notre tâche sera rude au match retour». L'inquiétude du coach adverse a été confirmée par le coach des Crabes, Nacer Sandjak, qui a fait savoir, lors du point de presse de la fin de la rencontre, que son équipe est loin d'avoir lâché prise, malgré ce nul pénalisant. Il a d'ailleurs affirmé que son équipe garde ses chances intactes, même si la mission sera des plus difficiles, dans une semaine à Lubumbashi: «D'emblée, je dois dire que joueurs ont fait un grand match. On savait que notre tâche aller être difficile devant une des meilleures équipes d'Afrique, le tenant de la Ligue des champions de surcroît. C'est une très grande équipe qui domine le football africain ces dernières années. Mais, la volonté de tous, et la rage de vaincre de mes joueurs ont fait de sorte de réussir un grand match en matière de jeu, malheureusement le résultat technique n'a pas suivi, mais on garde toutes nos chances au match retour. Il reste encore une seconde manche qu'on jouera à fond» a déclaré le coach des Vert et Noir avant d'ajouter en la direction de ses joueurs «tout le monde sait que notre équipe est tout juste moyenne en notre championnat, mais la volonté de bien faire comble le reste. Je tiens à remercier mes joueurs qui ont sorti un grand match. Ils ont fait de leur mieux. Certes ils ont raté de très belles occasions de l'emporter au moins par deux buts d'écart. je ne les blâmerai pas d'avoir raté la victoire, car je sais qu'ils seront à la hauteur au match retour. A ce titre, il suffit juste de revoir un peu notre parcours en cette compétition. Cette équipe a gagné en Tunisie et nous sommes allés au Maroc chercher la qualification au moment où peu de gens croyaient en nos chances. C'est la raison pour laquelle je dirai que le MOB a toujours relevé les défis dans les moments les plus difficiles. En plus, pour terminer, à ce stade de la compétition, après un parcours plus qu'honorable, nous n'avons absolument rien à perdre en cette dernière manche. J'espère qu'on remportera cette coupe, car elle nous ouvre ses bras depuis bien longtemps». Le président Attia décrié C'est un président mal en point qui a passé le plus mauvais quart d'heure de sa vie. Après avoir passé une semaine des plus mouvementées, en fuyant l'ex-capitale des Hammadites en raison de la colère des supporters pour plusieurs raisons, notamment celle relative au choix du stade d'une part et la gestion de la billetterie d'autre part, le président Attia a été rattrapé par les supporters qui lui ont fait savoir leur acharnement quant à son départ de la présidence du conseil d'administration. Il a été sérieusement malmené par les inconditionnels supporters des Vert et Noir, avant, pendant et après la rencontre. Ils l'ont traité de tous les noms d'oiseaux. D'ailleurs, il ne pouvait pas sortir sur le terrain du stade Mustapha-Tchaker sans essuyer les insultes des supporters en colère, notamment après avoir été malmenés de leur côté par les forces de l'ordre à l'extérieur comme à l'intérieur du stade. Stade Mustapha-Tchaker: Un choix contesté Au coup de sifflet final de la première phase de la finale de la coupe de la CAF, les commentaires des supporters, des actionnaires, ainsi qu'une partie des joueurs allaient bon train sur le choix du stade Mustapha-Tchaker de Blida. Hormis le coach Nacer Sendjak qui a été pour beaucoup dans ce choix, le justifiant par le fait que l'équipe adverse joue mal sur une pelouse de gazon naturel, tout le monde s'est dit que le MOB a raté l'occasion de jouer à domicile étant donné que seuls les Crabes ont été à ce rendez-vous africain. En effet, hormis les 15.000 ou plutôt 18.000 supporters au maximum, venus tous de la région de Béjaïa, le reste des gradins était vide. Ni les supporters de Blida, ni les autres des équipes de l'algérois n'ont été au rendez-vous, comme l'avait pensé le président Attia, qui voulait faire le plein en matière de billetterie. En effet, Zahir Attia a juste fait déplacer des milliers d'inconditionnels supporters de Béjaïa à Blida, pour une capacité de 18.000 supporters, le stade de l'Unité maghrébine de Béjaïa a l'habitude de les contenir facilement. En plus, 18.000 supporters pour un petit stade comme celui de Béjaïa, la pression des supporters aurait été plus efficace comme à chaque fois, c'est dire que M.Attia a raté, une fois de plus, une bonne occasion de bien faire. Plusieurs accidents de la route dénombrés Le déplacement des supporters du club le plus populaire de la Soummam n'a pas été sans enregistrer quelques dégâts des plus regrettables. En effet, en plus de nombreux véhicules, dont la responsabilité incombe les propriétaires et les chauffeurs, qui sont restés en panne aux abords des différentes routes qui mènent à Blida, plusieurs accidents de différentes gravités ont été aussi, malheureusement dénombrés. Le plus grave a été celui dont a fait l'objet un bus de marque Toyota de 28 places au retour du match sur l'autoroute Est-Ouest aux environs de Bouira. On dénombre 23 blessés dont cinq dans un état jugé grave. Ils se trouvent tous à l'hôpital de Bouira. Déclarations des joueurs Faouzi Yaya, buteur du MOB «Nous allons à Lubumbashi pour défendre nos chances» «Nous avons fourni une belle prestation, mais le résultat n'a pas suivi, c'est rageant au vu de notre domination. Nous prenons un but à un moment difficile de la partie, mais cela ne nous a pas empêchés d'égaliser. Nous aurions pu marquer d'autres buts, mais on a manqué de réussite. Rien n'est encore joué, nous allons à Lubumbashi pour jouer crânement nos chances et pourquoi pas revenir avec le trophée.» Chamseddine Rahmani, portier du MOB Rien n'est encore joué «Nous n'avons pas à rougir de ce résultat face à une très bonne équipe du TP Mazembe qui recèle 17 internationaux. Je pense que nous avons laissé filer une belle occasion de gagner cette finale aller, mais rien n'est encore joué. Il reste une seconde manche qu'on doit bien gérer si nous voulons entrer dans l'Histore». Koffi Kouamé, milieu du terrain du TP Mazembe «On doit confirmer à Lubumbashi» «C'est un très bon résultat pour nous, à condition de le confirmer chez nous à Lubumbashi. Il faudra bien finir le travail. Nous sommes désormais qu'à un match du sacre, à nous d'aller le chercher.»