Des centaines de visiteurs ont déambulé, dans la soirée du lundi au mardi, entre les allées du Centre des arts du palais des raïs-Bastion23 à Alger à la faveur de la première édition de «la nuit blanche du Bastion 23» animée par une vingtaine d'artistes plasticiens et troupes de musique. Organisée en collaboration avec l'Association culturelle «Mawahib wa afaq», le collectif d'artistes «Tadra» et l'opérateur «La fabrik prod», cette première expérience a attiré des centaines de visiteurs pour un parcours de visite nocturne ponctué d'expositions et de musique majoritairement andalouse et châabie. A l'entrée du parcours, les traditions algéroises des fêtes familiales et populaires étaient mises en avant dans l'une des demeures du Bastion, qui a été habillé de lumières et de projection par «La fabrik prod», avant de découvrir le «tunnel du temps» une installation évoquant le passage du temps par un habillage fait de pages de vieux calendriers par Djalel Chib. Sur l'esplanade du Bastion, plusieurs jeunes plasticiens ont exposé leurs oeuvres comme Manel Drareni qui a proposé aux visiteurs une installation avec des costumes et objets évoquant l'écrivain espagnol Miguel Cervantès ou l'artiste-peintre Asma Noui et le photographe «El Woudjouh» qui propose un montage de portraits. La danse et la chorégraphie étaient également à l'honneur lors de cette «nuit blanche» avec des tableaux présentés par les danseurs contemporains Dalia et Chakir ou Abderezzak Chaouch, en plus d'une troupe de Capoeira. La chorale Nagham, l'association de musique andalouse et haouzi «Ahl El Fen» ainsi qu'une troupe Aïssaoua de Médéa ont assuré le programme musical de la soirée en plus du groupe hip-hop Bled Wind et un trio de jeunes chanteuses de musique kabyle.