pour la circonstance, de nombreuses personnalités de la famille révolutionnaire, des artistes et autres ont tenu à y prendre part. La Fondation Colonel Amirouche Aït Hamouda est née. L'annonce officielle a été faite hier au niveau du Musée du moudjahid de la ville de Tizi Ouzou en présence du ministre des Moudjahidine, la famille du grand maquisard et de nombreuses personnalités politiques, culturelles et artistiques. L'ambiance était empreinte de joie et d'émotion à la cérémonie de création officielle. En effet, pour la circonstance, de nombreuses personnalités de la famille révolutionnaire, des artistes et autres ont tenu à y prendre part. L'on pouvait remarquer la présence, aux cotés de Nordine Aït Hamouda et le ministre des Moudjahidine Tayeb Zitouni et des moudjahidate, à l'instar de Djamila Bouhired, Yacef Saadi, Abderrahmane Belayat, Mohamed Cherif Abbas ainsi que Cherif Rahmani. Lors de sa prise de parole, le ministre des Moudjahidine s'est félicité de la création de cette structure qui va, sans nul doute, participer activement à l'écriture de l'histoire ainsi que la transmission de celle-ci aux futures générations. Le ministre a profité de sa présence à Tizi Ouzou pour rappeler la nécessité de veiller à la stabilité de l'Algérie. Toujours au sujet des efforts consentis par son département dans l'écriture de l'histoire, Zitouni a annoncé qu'un lot de 16 000 heures de témoignages a été récupéré pour être mis à la disposition des historiens. Pour sa part, le fils du colonel Amirouche, Nordine Aït Hamouda, a profité de cette tribune pour dire que la fondation sera partie prenante des débats sur les principes du congrès de la Soummam ainsi que la plate-forme du 1er Novembre 1954. D'ailleurs assurait-il, ce projet a été réfléchi et mûri par des universitaires durant plusieurs mois. En fait, la présence de ces nombreuses figures historiques n'a pas pu dissimuler la présence remarquable d'artistes comme Takfarinas qui a tenu à être présent pour la circonstance. Il est à rappeler par ailleurs que les initiateurs de ce projet qui va énormément apporter à l'écriture de la mémoire allait être confié à un grand moudjahid. Un symbole du sacrifice pour l'Algérie. En effet, la fondation allait être dirigée par Rachid Adjaoud né à Seddouk, mais mort quelques semaines seulement avant la cérémonie d'hier. Par ailleurs, notons que les faits historiques comme les objets historiques sont importants pour la mémoire. La création de ce genre de fondations permettra, à l'avenir, de donner à ces choses leur vraie valeur. Jusqu'à aujourd'hui, les pouvoirs publics s'intéressent peu aux objets comme la ronéo qui a servi au tirage de la déclaration du 1er Novembre 1954, jalousement gardée par la veuve d'Ali Zamoum mais cette grande dame n'est pas éternelle. Nna Ouiza ne peut pas être l'éternelle vigile de la mémoire d'une guerre qui l'a déjà fait souffrir. La sauvegarde de la mémoire revient aux organismes d'Etat qui, eux, ne meurent pas car les hommes arrivent à leur tête et repartent. Notons également que ces dernières années, de grands efforts sont consentis par les organisations locales des moudjahidine et des fils de chouhada au niveau local. Un grand nombre de villages de la wilaya de Tizi Ouzou ont bénéficié d'enveloppes financières qui ont servi à ériger des stèles où sont inscrits les noms des chouhada de chaque village.