Tayeb Zitouni a rappelé que le mois de mars est un mois exceptionnel puisqu'au cours de cette période est célébrée la fête de la Victoire. La commémoration anticipée, hier, de l'anniversaire de la mort du colonel Amirouche, tombé au champ d'honneur le 29 mars 1959 à Boussaâda, a donné lieu à des moments de recueillement fort émouvants. Le village Tassaft Ouguemoun a été ainsi le théâtre de moments intenses dédiés à la mémoire de tous les martyrs de l'Algérie et plus particulièrement au héros Amirouche Aït Hammouda. La commémoration s'est déroulée en présence du ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, ainsi que du fils du colonel, Nordine Aït Hammouda, mais aussi de nombreuses autres personnalités, à l'instar de Malika Matoub, soeur du Rebelle, et présidente de la Fondation Matoub Lounès. Le ministre des Moudjahidine a saisi cette occasion pour rappeler que le colonel Amirouche, surnommé par les Français «le loup de l'Akfadou», n'appartient pas uniquement à la wilaya de Tizi Ouzou mais à toute l'Algérie. «Et ceux qui disent le contraire se trompent lourdement», a souligné Tayeb Zitouni. Ce dernier a rappelé, d'ailleurs, qu'Amirouche est célébré partout en Algérie: dans les écoles, dans les musées et à diverses occasions historiques. Le ministre a expliqué aussi que sa visite à Tassaft Ouguemoun (dans la commune d'Iboudrarène) vise à maintenir la flamme de la valorisation de l'histoire de l'Algérie et des énormes sacrifices consentis par le peuple algérien et de ses héros pour reconquérir l'indépendance et la dignité. Tayeb Zitouni a rappelé que le mois de mars est un mois exceptionnel puisqu'au cours de cette période est célébrée la fête de la Victoire qui rappelle le passé glorieux de notre pays. «Celui qui aime l'Algérie aime son histoire, son passé, ses héros, ses martyrs et ses maquisards», a indiqué le ministre. Dans le même sillage, ce dernier comme il nous a habitués, a insisté sur l'importance de faire connaître l'Histoire aux nouvelles générations. Pour Tayeb Zitouni, ce genre de commémorations représente une partie de l'écriture de l'Histoire et on ne peut pas connaître l'Histoire sans connaître ses héros. Et pour faire une jonction entre le passé et l'avenir, Tayeb Zitouni a souligné qu'on doit transmettre le message des chouhada aux nouvelles générations. Pour ce faire, on doit s'unir pour semer l'espoir chez les enfants de l'Algérie indépendante. Ceci aussi dans le but que ces derniers puissent la préserver. A une question sur le nombre de harkis en Algérie, le ministre a répondu qu'il est ministre des Moudjahdine et qu'en cette qualité, il ne dispose que du nombre de moudjahidine. «L'Histoire ne doit pas être réduite aux traîtres et aux harkis. Ce sont les moudjahidine et les chouhada qui ont affronté la torture et la terreur coloniales», a souligné le ministre des Moudjahidine. En outre, Tayeb Zitouni a révélé que son ministère supervise l'opération de collecte des témoignages. Et des milliers d'heures d'enregistrements ont été réalisées jusque-là. «Le travail de collecte de témoignages et d'écriture de l'Histoire se poursuit toujours», a ajouté Tayeb Zitouni. Cette mission a touché l'ensemble du territoire national. «Même des Français ayant pris part à notre révolution de Libération nationale ont été enregistrés», a conclu Tayeb Zitouni à partir de Tassaft Ouguemoun.