Un recul de 2,32% est enregistré dans le budget de fonctionnement. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé jeudi à Alger que le budget alloué au secteur de l'Education nationale pour l'année 2017 est passé de 15,89% à 16,25% dans le PLF 2017 par rapport à celui de 2016. Cette hausse est relevée en dépit d'un recul de 2,32% enregistré dans le budget de fonctionnement, comparativement à 2016. Cette information est contenue dans l'exposé présenté devant la commission des finances sur le budget du secteur dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances 2017. Madame la ministre a ainsi fait savoir que les crédits alloués à son département, au titre du budget de fonctionnement de l'année 2017, s'élèvent à 764 261 milliards DA, accusant un recul de 2,32% par rapport à 2016, la part du secteur du budget annuel de l'Etat ayant augmenté d'un «demi-point» par rapport à l'année 2016, a expliqué la ministre. Ce budget devra répondre aux besoins de quelque 700.000 fonctionnaires, neuf millions d'élèves, plus de 26.000 établissements éducatifs, neuf établissements publics administratifs sous tutelle et 12 instituts de formation, a-t-elle précisé. Détaillant ces allocations budgétaires, Benghebrit a indiqué que 86,75% du budget de fonctionnement seront destinés à couvrir les salaires, alors que le reste sera consacré aux dépenses des activités éducatives, culturelles, à l'action sociale en plus des subventions réservées aux établissements et aux activités internationales. Concernant le budget d'équipement, qui a connu une «importante» augmentation de 2004 à 2011, rappelle-t-on, il montre, selon elle, une baisse due au retard accusé dans la réalisation des projets inscrits. Benghebrit a aussi souligné que dans le cadre de la modernisation et de la rationalisation des dépenses liées au secteur, une série de mesures ont été prises. Elle révélera aussi que 63 922 enseignants, sur les 148.000 candidats admis au concours national, ont été recrutés. Le classement de ces candidats pour occuper les postes libérés s'est fait par ordre de mérite, et ce, «sans engager de dépenses supplémentaires», a précisé la ministre. S'exprimant sur le grand nombre des demandes de départ à la retraite proportionnelle et sans condition d'âge au cours de l'année 2016, et sur l'action à suivre pour remplacer ces enseignants, Benghebrit a indiqué que son secteur avait obtenu auprès de la direction de la Fonction publique l'autorisation pour exploiter la plate-forme numérique pour les besoins du recrutement. Les opérations de recrutement au cours de l'année 2017, pour les postes libérés, se feront via cette plate-forme numérique lancée en 2016, a-t-elle ajouté. Un concours de recrutement sera organisé fin 2017 afin de combler le manque d'effectifs dans les filières de mathématiques et de physique, par l'affectation de nouveaux postes budgétaires, a encore rappelé la ministre. Le PLF 2017 prévoit aussi la création de 6000 postes budgétaires au profit du secteur. 4600 postes pédagogiques et 1400 autres pour l'encadrement administratif y sont inclus. De leur côté, les députés ont soulevé des préoccupations ayant trait à l'amélioration des conditions matérielles de scolarisation des élèves telles que le chauffage, les cantines scolaires ainsi que d'autres points relatifs aux revendications des travailleurs du secteur telles que les dossiers de la retraite, les mouvements de protestation que connaît le secteur. L'existence de cours particuliers et la baisse des aides allouées aux établissements scolaires au titre du projet de budget 2017 ont également été soulevées.