La ministre Nouria Benghebrit vient d'affirmer que les enseignants admis au dernier concours de recrutement, inscrits sur la liste d'attente et convoqués pour enseigner, étaient considérés comme des stagiaires. Les stagiaires attendent jusqu'à ce que «la décision de leur titularisation revienne à la commission paritaire présidée par un inspecteur qui donnera son avis sur eur performance pédagogique tout au long de l'année». Lors d'une conférence de presse à l'issue de son inauguration de plusieurs établissements éducatifs à Alger en compagnie du wali d'Alger Abdelkader Zoukh, Mme Benghebrit a précisé que les «enseignants admis au concours de recrutement, inscrits sur la liste d'attente et convoqués pour enseigner pour cette entrée scolaire en occupant des postes vacants (retraite ou abandon de poste), sont considérés comme stagiaires, et ce, conformément à la nouvelle loi qui sera promulguée prochainement». La ministre a tenu à préciser que «leur titularisation dépendra de leur réussite au stage et en fonction des observations de l'inspecteur dans le cadre de la commission paritaire». «Au cas où l'enseignant stagiaire confirme sa compétence et son assiduité au travail tout au long des neufs mois de stage, il sera titularisé. Par contre, s'il échoue, il se verra attribuer une deuxième chance en prolongeant la durée de son stage à neufs mois supplémentaires à l'issue desquels il sera soit confirmé à son poste ou radié», a expliqué Mme Benghebrit. La ministre de l'Education nationale a rappelé que le nombre d'enseignants inscrits sur la liste d'attente était de 148 000 qui viennent s'ajouter aux 28 000 enseignants ayant remporté le concours et qui suivent une formation continue depuis juillet dernier. Elle a rappelé dans ce sens qu'il avait été procédé cette année à la numérisation de l'organisation et la gestion du dossier de recrutement pour ce qui est des listes nationale et de wilaya. Si l'enseignant inscrit sur la liste d'attente ne rejoint pas son poste en l'espace de 48h, il sera fait appel à celui qui le succède sur ladite liste, a réaffirmé Mme Benghebrit. Concernant la promotion au poste de directeur d'établissement éducatif, la ministre a indiqué que le nombre de lauréats au concours qui a eu lieu du 22 au 28 août dernier était «faible», précisant que pour combler le manque enregistré en matière d'encadrement administratif, des enseignants et des censeurs seront sollicités pour assumer «provisoirement» le poste du directeur d'établissement éducatif par intérim. Au sujet de la rentrée scolaire 2016-2017, la ministre a déploré «l'arrêt des cours» observé au premier jour de la rentrée scolaire, précisant «nous comprenons que certains enseignants et parents d'élèves soient mécontents des conditions des établissements, cependant l'arrêt des cours n'est pas la solution et n'est pas dans l'intérêt de l'élève». Elle a appelé, dans ce sens, à l'association des parents d'élèves au règlement des problèmes de scolarisation de leurs enfants, à travers «une interaction positive» entre les composantes de la famille éducative. Répondant aux informations rapportées par certains médias au sujet de l'interdiction de lycéennes à la cité de 1 600 logements à Sebala (Draria) d'entrer au lycée parce qu'elles ne portaient pas le voile (hidjab), la ministre a répondu qu'«une enquête a été ouverte à ce sujet et les responsables seront présentés devant la commission de discipline». «Il n'y a eu aucune interdiction dans ce sens», a-elle affirmé. A cette occasion, la première responsable du secteur à appelé «à la vigilance et au respect des lois de la République». La ministre a présidé l'inauguration de 13 établissments éducatifs à l'est et l'ouest du pays, dont 3 lycées, 5 CEM et 5 complexes scolaires, annonçant la réception d'autres projets en octobre dans les nouvelles cités, et dans le cadre du traitement du problème de surcharge.