Messi devra sortir le grand jeu face aux partenaires de Falcao À six journées de leur épilogue, les qualifications sud-américaines pour la Coupe du monde 2018 dessinent un scénario assez clair. Si le Brésil et l'Uruguay disposent d'un petit matelas qui leur permet d'envisager la suite avec sérénité, la lutte pour les trois autres billets qualificatifs (deux directs et un via le barrage) s'annonce explosive. Six équipes: la Colombie, l'Equateur, le Chili, l'Argentine, le Paraguay et le Pérou se tiennent en quatre points, avec l'ambition commune de rencontrer la mascotte Zabivaka. Chaque rencontre vaut donc désormais son pesant d'or. Argentine-Colombie, l'affiche qu'il ne faut pas rater Il faut avoir une mémoire d'éléphant ou être un as des moteurs de recherche pour trouver trace, au cours des 25 dernières années, d'une situation aussi mal engagée pour l'Argentine dans la dernière ligne droite d'une campagne de qualification mondialiste. L'Albiceleste avait déjà eu froid dans le dos lors de sa déroute (0-5) face à la Colombie en 1993 ou lors des deux dernières journées des éliminatoires pour Afrique du Sud 2010. Aujourd'hui, sa sixième place est synonyme d'élimination. Ses vedettes sont stériles en sélection, que ce soit dans le jeu ou sur le plan comptable. Les Argentins n'ayant pris que deux points sur les quatre dernières journées, Edgardo Bauza va opérer quelques changements dans son onze de départ dans l'espoir d'une réaction. On a l'habitude de parler de «match à six points». Troisième à deux petites longueurs devant elle, la Colombie est un adversaire direct de l'Argentine. Pour l'instant, les Cafeteros se sont montrés assez performants à l'extérieur avec deux victoires, un nul et deux défaites, au Brésil et en Uruguay. Cependant, ils ne se sont pas imposés en terre argentine depuis 23 ans et n'y ont pas fait trembler les filets depuis 19 ans. Suite aux suspensions de Yerry Mina et d'Óscar Murillo, José Pekerman devra composer une nouvelle charnière centrale, mais il enregistre le retour de l'indispensable Juan Cuadrado. Les autres rencontres À Santiago, le Chili (5ème) et l'Uruguay (2ème) vont s'affronter dans une affiche électrique, surtout depuis le quart de finale de la Copa América 2015. La Roja, qui s'est offert un ballon d'oxygène en obtenant un nul à Barranquilla, pourra de nouveau compter sur son aboyeur Gary Medel, de retour après avoir manqué quatre matches sur blessure. En revanche, Charles Aránguiz est suspendu, et Arturo Vidal et Claudio Bravo sont incertains. La Celeste, qui n'est pas sûre de pouvoir disposer d'Edinson Cavani, ne perdrait pas sa deuxième place en cas de défaite. Ragaillardi par sa large victoire face au Paraguay à Asunción, le Pérou (8ème) reçoit le Brésil (1er), qui semble intouchable avec cinq victoires de rang. Son équipe ayant besoin des trois points pour se rapprocher au moins de la place de barragiste, Ricardo Gareca tient un discours conquérant: «Le Pérou est capable de battre tout le monde». Il devra toutefois composer sans Renato Tapia et Miguel Trauco, suspendus, et sans le percutant Edison Flores, blessé. De son côté, Tite ne doit faire face qu'à une seule absence, celle de Marcelo, qu'il a remplacé par Filipe Luís. Dans le stade Atahualpa de Quito, l'Equateur (4ème) devra gérer la pression, lui qui ne doit sa place parmi les qualifiés qu'à sa différence de buts favorable. Il sera opposé à un Venezuela (9ème) en grande difficulté mais qui vient de dominer la Bolivie. Les locaux devront encore faire sans Antonio Valencia et Jefferson Montero, tous deux blessés, mais ils enregistrent les retours de suspensions d'Arturo Mina, Luis Caicedo, Christian Ramírez et Enner Valencia. Du côté de la Vinotinto, Rafael Dudamel pourrait de nouveau faire appel aux nouvelles têtes qui ont mis fin à une série de six matches sans victoire lors de la dernière journée. Pour le Paraguay (7ème), qui se trouve en situation périlleuse, le déplacement toujours délicat à La Paz ne tombe pas à point nommé. Face au Pérou, les Albirrojos ont laissé passer une belle occasion de faire un bond au classement. Du coup, Chiqui Arce a apporté pas huit changements à son onze titulaire, sachant que trois d'entre eux étaient rendus obligatoires par les suspensions de Rodrigo Rojas et de Cristian Riveros, et par la blessure de Federico Santander. La Verde, qui ne s'est pas inclinée face aux Guarani à domicile depuis 1973, fera ses adieux au milieu de terrain Walter Flores (38 ans), qui a décidé de mettre un terme à une carrière internationale débutée en 2006. Programme de ce soir: Bolivie-Paraguay Equateur-Venezuela Chili-Uruguay Argentine-Colombie Pérou-Brésil.