L'accompagnement, la transparence et la loyauté seront les trois axes sur lesquels sera basée la Banque d'Algérie. Le gouverneur de la Banque d'Algérie Mohamed Loukal s'est engagé, hier, lors de la réunion l'ayant réuni avec le ministre du Commerce Bakhti Belaïb et plusieurs exportateurs à faciliter au maximum l'acte d'exporter. Selon le conférencier, cet engagement découle de la nouvelle stratégie adoptée par la Banque d'Algérie, laquelle découle de la nouvelle politique économique du pays. «L'accompagnement, la transparence et la loyauté seront les trois axes sur lesquels sera basée cette nouvelle stratégie»,a-t-il indiqué «La Banque conformément à la nouvelle stratégie s'engage à prolonger les délais de rapatriement des devises, la création d'un marché à terme de devises, à mettre à sa disposition le choix du payement (au comptant ou à terme), à lui assurer un crédit sans intérêts à l'exportation». Au sujet du prolongement des délais de rapatriement Mohamed Loukal précise qu'«une circulaire de la Banque d'Algérie serait publiée incessamment. Ladite circulaire fera passer le délai légal de rapatriement de devises de 180 jours actuellement à 360 jours». Quant à la notion de payement du crédit au comptant ou à terme, le gouverneur de la BA a laissé entendre que «la prochaine circulaire consacrera également l'introduction de la notion du paiement des exportations au comptant et de la notion du paiement à crédit avec comme corollaire une assurance crédit à l'export pour couvrir l'exportateur et lui permettre de pouvoir régénérer ses ressources en dinars». «Les opérations dépassant un certain délai, considérées comme paiement à crédit, seront adossées à une garantie crédit en vertu de laquelle la banque commerciale est tenue de financer les inputs puisqu'elle est en possession d'une assurance crédit.» S'agissant de la mise en place durant le premier semestre 2017, d'un marché à terme des devises pour contrecarrer les risques de change, Mohamed Loukal fera savoir que «ce marché permettra aux exportateurs d'avoir une visibilité à même de mieux maîtriser les coûts et de prémunir les importations des matières premières et des investissements nécessaires à la production des biens à exporter, d'une éventuelle dépréciation du dinar». Et d'expliquer: «Cette mesure prévoit de mettre un marché de l'offre et de la demande des détenteurs de capitaux en devises.» «Il y aura tous les particuliers et tous les comptes exportateurs (personnes physiques ou morales) qui vont se rencontrer dans ce marché (achat à terme, session à termes...).» «C'est une très grande réforme que nous allons introduire. Progressivement, elle constituera un petit dégel au contrôle de changes qui date depuis très longtemps», a-t-il relevé. Par ailleurs, lors de cette rencontre, Mohamed Loukal s'est aussi exprimé sur le taux de change du dinar par rapport aux monnaies fortes. A ce sujet, il a considéré que le taux de change du dinar par rapport à l'euro connaît une stabilisation depuis juillet dernier, à la différence du taux de change de la monnaie nationale par rapport au dollar du fait que le billet vert subit actuellement de - fortes pulsions - sur les marchés internationaux. «On a stabilisé le dinar. J'espère qu'on continuera à maîtriser ces leviers», a-t-il insisté. Il y a lieu de rappeler enfin que le gouvernement pour booster l'acte d'exporter a prévu d'autres mesures de facilitation, particulièrement au niveau des ports et des aéroports où il a instauré un couloir vert pour les exportateurs.