Une large gamme est proposée par Hyundai En plus d'avoir désormais un large choix, à partir de dimanche prochain les Algériens pourront acquérir à crédit les huit modèles Hyundai fabriqués par Tahkout manufacturing company (TMC). Impensable il n'y a pas si longtemps que ça, les Algériens peuvent désormais conduire une voiture montée sur leur propre terre. Mieux encore, on ne parle plus de la voiture algérienne, mais des voitures au pluriel! 10 modèles «made in bladi» sont en effet déjà disponibles. Il s'agit bien sûr des deux modèles Renault avec la Symbol et la Sendero Stepway et des huit nouveaux arrivés, à savoir les modèles Hyundai fabriqués par Tahkout manufacturing company (TMC). L'usine de Tiaret doit fabriquer les véhicules utilitaires H1 et H100 et six véhicules légers, en l'occurrence la i10 Grand (4 et 5 portes), l'Accent RB (Sedan et Hatchback), l'Elantra, la Creta, le Tucson et la Santa Fe. Une large gamme qui répond aux besoins des différentes couches de la population avec les micro-citadines en passant par les utilitaires jusqu'au gros 4x4. En plus d'avoir désormais un large choix, à partir de dimanche prochain les Algériens pourront acquérir à crédit les huit modèles fabriqués à Tiaret, dont le nom de la ville restait jusque-là associé à l'échec du vieux rêve d'une voiture algérienne. Désormais, c'est une véritable industrie qui est en train d'être mise en place dans cette ville avec déjà la Société algérienne pour la fabrication des véhicules «Safav-Mb» de Tiaret, qui est l'usine automobile mise en place par l'Armée nationale populaire (ANP). Celle-ci doit prochainement elle aussi s'ouvrir au grand public en lui proposant une gamme de fourgons assez diversifiée, qui répondent aux besoins de tous les métiers. En parlant justement de véhicules utilitaires, il est utile de signaler que l'Est du pays en fabriquera également, plus exactement à Batna. Global Motors Industrie (GMI) représentant exclusif de la marque Hyundai Truck & Bus va commercialiser avant la fin de l'année des camions et des bus de la prestigieuse marque coréenne, qui viendront élargir le catalogue des voitures bien de chez nous. Surtout que l'un des leaders mondiaux de l'utilitaire, Iveco, va lui aussi prendre l'accent algérien. Il doit ouvrir,avant la fin de l'année ou au plus tard le début de l'année prochaine, en partenariat avec le groupe automobile algérien Ival de Mohamed Baïri une usine à Bouira. La marque Renault Trucks envisage aussi de s'installer à Meftah (Blida). Ça se bouscule derrière Renault et Hyundai... Le groupe Sovac de Mourad Oulmi devrait leur emboîter le pas avec une usine Volkswagen à Relizane, dont le lancement des travaux devraient intervenir prochainement. Seul point noir, l'usine Peugeot qui tarde à arriver à cause de considérations qui dépassent l'aspect économique. L'industrie automobile semble donc sortie du bout du tunnel, même si les mauvaises langues diront que ce n'est pas une industrie, mais des montages comme on fait avec des légos. Certes, c'est vrai que pour le moment ce n'est que CKD, mais il faut bien commencer par quelque part. Il ne faut pas nier que la base est là, et elle appartient à des Algériens en majorité en partenariat avec les marques étrangères. Ils font donc dans le durable et ne peuvent pas démonter l'usine du jour au lendemain comme pourrait par exemple le faire Renault au Maroc dont l'entreprise est 100% française. En plus, tous ces industriels algériens se sont engagés à augmenter l'intégration au fur et à mesure pour atteindre une moyenne de 40% à l'horizon 2020. Une bonne nouvelle qui vient répondre à ceux qui ne croient pas au futur de l'industrie automobile algérienne qui est en train de se mettre en place doucement, mais sûrement. C'est également une cinglante réponse aux lobbys qui ont tenté de nous «fourguer» la camelote européenne en faisant le forcing pour ré-instaurer l'importation des véhicules d'occasion. Une tentative d'assassinat contre cette industrie naissante qui aurait été rudement concurrencée sur son propre marché. Une concurrence déloyale et impossible à vaincre, compte tenu de la spécificité du marché et de l'abandon du soutien de l'Etat. Cela aurait été un lâchage en règle de l'industrie nationale de l'automobile. Heureusement que les autorités n'ont pas cédé à la pression de ces cartels aux tentacules bien introduites à tous les niveaux de l'Etat, et qui ont tenté de faire passer cette réouverture comme une mesure populaire. Ils ont joué sur le populisme faisant croire aux citoyens qu'ils seraient les grands bénéficiaires de cette mesure. Or, au prix où la devise est au marché parallèle qui est la seule bourse des citoyens, il est mathématiquement et logiquement impossible que le citoyen tire un quelconque bénéfice du retour de ce qu'on appelle communément le moins de trois ans. Contrairement aux projets industriels en cours qui créeront non seulement de la richesse, mais aussi de l'emploi. L'achat de ces véhicules ne sera plus un fardeau pour notre économie, mais une bénédiction qui fera marcher la machine industrielle nationale. Les acheteurs auront un meilleur pouvoir d'achat, vu qu'ils pourront financer leurs véhicules avec des crédits à la consommation. Sauvé in extremis D'ailleurs, à partir de dimanche prochain la Banque d'Algérie (BNA) proposera des crédits pour les voitures Hyundai de TMC à 8,5% de taux d'intérêts et un délai de remboursement qui va jusqu'à 5 ans. Cette banque publique peut accorder des crédits qui peuvent atteindre jusqu'à 70% du prix du véhicule, le taux d'intérêt peut aussi être plus bas dans le cas d'achats groupés d'une société pour ses employés. Que demander de plus? Il reste néanmoins le volume des voitures «made in dz» qui reste limité. Mais dès que les autres projets se concrétiseront, la demande locale sera incontestablement satisfaite. La voie est donc tracée pour ne rouler les prochaines années qu'en «djazaïri»...