Le marché des transferts hivernal ouvrira aujourd'hui ses portes en Algérie, l'espace d'un mois pendant lequel les présidents des clubs vont tenter de mettre la main sur les «oiseaux rares» au moment où la première partie de la saison a accouché d'un niveau décrié à l'unanimité par les observateurs. La récente décision de la FAF, autorisant les clubs à recruter jusqu'à cinq joueurs dans ce marché des transferts, va animer davantage cette période. Déjà, lors du mercato estival, les 16 équipes de l'élite ont été très actives, allant jusqu'à engager chacun plus d'une dizaine de recrues. C'est même devenu une habitude chez les présidents de ces clubs qui s'amusent chaque été à changer la quasi-totalité de leur effectif, sans se soucier des répercussions négatives de leurs actes. Même le champion en titre ou le détenteur de la coupe d'Algérie ne dérogent à cette règle. Ces mêmes présidents s'aperçoivent dans la foulée avoir fait un mauvais casting. C'est ainsi que le mercato d'hiver est bien propice à nombre d'entre eux pour «rectifier le tir», en se mettant de nouveau à la recherche de nouvelles recrues. Et une fois le mercato ouvert, les problèmes financiers qui faisaient l'essentiel du discours des dirigeants tout au long des mois écoulés, sont relégués au second plan. L'argent devient subitement disponible pour effectuer le recrutement souhaité, de manière à exploiter les cinq licences attribuées. Cela sans se soucier des arriérés des joueurs en place non régularisés, ni de l'éventualité de voir ces mêmes joueurs recourir à la Chambre de résolution des litiges pour être rétablis dans leurs droits. Cependant, et même si l'argent ne devient guère un problème durant cette période de transferts, les présidents en question se voient confrontés à un autre handicap de taille, à savoir que les bons joueurs sont une denrée très rare dans un pareil mercato. «Montrez-moi ce club qui accepte de libérer son meilleur attaquant», a réagi l'entraîneur du MC Alger, Kamel Mouassa, à une question des journalistes qui voulaient connaître les plans du Doyen, en vue de renforcer sa ligne offensive, qualifiée de maillon faible au cours de la phase aller. Et avec le maintien de l'interdiction de recrutement des étrangers, les clubs se rabattent de nouveau sur le marché des binationaux, de plus en plus exploré par les dirigeants, quitte à faire venir des éléments évoluant dans des formations de très bas étage, loin de répondre aux exigences d'un championnat algérien dit «professionnel».