Finalement, tout est rentré dans l'ordre Le conseil exécutif du FCE juge le bilan de l'organisation patronale positif, atteste de la réussite du «rendez-vous d'Alger» et se dit prêt à partager la responsabilité du redressement économique du pays avec le gouvernement. Finalement, contre toute attente, le quiproquo qui a accompagné le Forum africain d'Investissement et d'affaires et le cortège de prises de bec qu'il a généré entre le gouvernement et le FCE n'est qu'un nuage d'été. En effet, bien des sources de l'intérieur de l'organisation ne cessent d'affirmer, depuis le 5 décembre, que Ali Haddad était partant et qu'il avait été lâché par «ses parrains», à savoir la Présidence et le gouvernement. Il n'en est rien et, visiblement, tout semble rentrer dans l'ordre puisque, le conseil exécutif du FCE a renouvelé sans condition sa confiance au président du FCE et que ce dernier ne semble nullement déstabilisé et compte mener son mandat à terme. «J'y suis, je reste», a-t-il déclaré au sortir d'une réunion du conseil exécutif, mettant fin ainsi solennellement aux rumeurs sur son départ. «Je resterai à mon poste de président du FCE jusqu' à la fin de mon mandat, et je suis convaincu qu'on fera du bon travail pour les prochaines années», a-t-il ajouté avant que Mohamed Baïri, patron d'Ival, ne lui emboîte le pas en déclarant qu'«il n'a jamais été question du départ de Ali Haddad de son poste de président du FCE». De ce fait, ceux qui doutaient encore de ses propos selon lesquels «le FCE était bien» et que la réunion qu'il allait tenir était une réunion normale, n'auront désormais plus l'ombre d'un soupçon quant à la «bonne santé» de cette organisation et à l'unité de ses rangs même si, ce qui est au demeurant naturel dans toute organisation, quelques différends existent entre certains de ses membres dirigeants. Soutien indéfectible à Bouteflika Par ailleurs, dans un communiqué qui a sanctionné cette réunion à laquelle, il faut le préciser, nulle absence n'a été signalée, le conseil exécutif a établi un bilan très positif de l'action du FCE, notamment depuis l'arrivée de Ali Haddad à sa tête en rappelant que le principal but du FCE est de «porter la voix des entreprises et faire part de leurs préoccupations aux autorités de notre pays dont le seul et unique objectif demeure celui de bâtir une économie forte». Le FCE a également renouvelé son soutien indéfectible au chef de l'Etat pour dissiper les doutes que font circuler certaines parties sur le divorce qui aurait eu lieu en coulisses entre le FCE, Bouteflika et son gouvernement. «Le FCE réaffirme son soutien au programme de Son Excellence, le président de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika qui oeuvre à insuffler une nouvelle dynamique à l'économie nationale à travers une stratégie orientée vers le renforcement du secteur productif, le développement de l'investissement, l'émergence de nouvelles entreprises et la valorisation de notre potentiel économique pour donner une vigueur à notre processus de développement économique et social», écrit-on en soulignant que «le FCE demeure mobilisé aux côtés des pouvoirs publics, comme il l'a toujours été jusqu'ici, pour contribuer positivement aux efforts d'édification d'une économie performante, prospère et solidaire». L'autre point qui a été soulevé par le conseil exécutif du FCE, c'est le partage de la responsabilité de tout ce qui se fait dans le domaine de l'économie avec le gouvernement. En effet, le FCE ne veut pas être un partenaire fictif du gouvernement. Il se dit prêt à participer à la prise de décision, mais aussi à partager la responsabilité des politiques économiques du pays, qu'elles réussissent ou qu'elles échouent. «Fort de l'engagement et de la mobilisation sans relâche de ses membres, le FCE s'engage à assumer sa part de responsabilité dans la mise en oeuvre d'une politique économique orientée vers le renforcement du secteur productif, le développement de l'investissement, l'émergence de nouvelles entreprises et la valorisation de notre potentiel économique pour donner une vigueur à notre processus de développement économique et social. Le Forum africain est une réussite Animé par cette détermination à préparer l'avenir et conscient que cela implique beaucoup d'efforts, une force, une énergie qu'il ne peut tirer que de l'implication pleine et entière de tous, le Forum des chefs d'entreprise poursuivra ses activités durant l'année 2017 à travers un important plan d'action aux niveaux national et international», écrit-on, dans ce sens, dans le communiqué sanctionnant la réunion du conseil exécutif. S'agissant du bilan du Forum africain d'investissements et d'affaires, le conseil exécutif a tenu à saluer à l'unanimité sa réussite. «En contribuant à l'organisation du plus grand événement économique africain, avec 3750 participants, le Forum africain d'investissements et d'affaires, cette action a permis à notre pays d'enclencher une véritable dynamique de coopération intra-africaine, bénéfique aux pays africains et à l'Algérie» De plus, ajoute la même source, «ce Forum a permis aux entreprises d'identifier plusieurs opportunités de coopération qui, pour la plupart, se sont soldées par la concrétisation de partenariats», citant, dans ce sillage, 28 accords commerciaux avec des perspectives d'export dès le début de l'année 2017 dans les secteurs de l'agroalimentaire, de l'électronique, de l'industrie pharmaceutique, des services et de l'industrie mécanique, plus de 1500 contacts entre entreprises algériennes et africaines pour explorer les opportunités d'exportation ainsi qu'un accord de coopération institutionnelle entre le FCE et le G20 des entrepreneurs, l'Union nationale du patronat mauritanien et le patronat libyen. Le FCE cite aussi, comme indice de la réussite du «rendez-vous d'Alger» le fait qu'il ait réussi à mobiliser les plus importantes institutions financières internationales: BAD, Badea, BID, BM, ainsi que des Fonds d'investissement qui opèrent sur le continent africain, notamment Proparco, Adrian et Nextstage, sans oublier les 15 Chambres de commerce qui se sont réunies à cette occasion et ont signé des accords de coopération dans le but de promouvoir les échanges entre les entreprises africaines.