Dans une contribution délirante intitulée «Après Alep, l'Algérie?» publiée par La Libre Belgique, Pierre Defraigne a demandé à l'Europe de «tirer des leçons de la tragédie d'Alep» car «une nouvelle crise menace dans son voisinage immédiat: l'Algérie...». Le «professeur» s'est fait sonner les cloches. L'Algérie c'est de la figue de Barbarie. Qui s'y frotte, s'y pique! Le directeur exécutif du centre Madariaga-collège d'Europe et directeur général honoraire à la Commission européenne, vient de l'apprendre à ses dépens. Dans une contribution intitulée «Après Alep, l'Algérie?» publiée par La Libre Belgique, Pierre Defraigne donne libre cours à ses délires et demande à l'Europe de «tirer des leçons de la tragédie d'Alep» car «une nouvelle crise menace dans son voisinage immédiat: l'Algérie...». La réplique est venue cinglante. L'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles, Amar Belani, a dénoncé des attaques recyclant des «fantasmes néocolonialistes» par le biais d'un droit de réponse. Une déculottée qui met en exergue la malhonnêteté intellectuelle et les noirs desseins de domination sans doute inassouvis, surtout contrariés par une guerre de libération qui a balayé les dernières miettes d'un empire perdu. Sa tombe a été creusée en Algérie. Les nostalgiques de cette époque ne désespèrent pas de voir ce destin contrarié renaître de ses cendres. A leur grand dam l'Algérie n'a pas signé un quelconque bail avec le chaos. Elle fut une terre d'accueil pour les populations juives et chrétiennes pourchassées. Qui fuyaient l'Inquisition. Elle a dû subir plus de 130 années de colonisation française sauvage à laquelle elle a mis fin après plus de sept années d'une révolution qui a été admirée à travers le monde. Comme elle a mis fin à plus d'une décennie d'un terrorisme aveugle. Qu'elle a vaincu seule. Pour se retrouver aujourd'hui exportatrice nette de paix. Aujourd'hui on se sent beaucoup plus en sécurité à Alger, Oran, Constantine, Annaba, Béjaïa...qu'à Paris ou Bruxelles. Les Algériens n'ont aucune envie d'hypothéquer cette sérénité retrouvée. Avant de se lancer dans ce brouillamini de fausses informations, l'auteur de cette «analyse» fallacieuse aurait pu éviter le ridicule s'il avait affiché un peu plus de rigueur dans sa démonstration. Belani ne l'a pas raté... «En commettant ce scénario de politique-fiction dont l'absurdité est digne des romans de Kafka, l'oracle autoproclamé Defraigne se prend les pieds dans ses augures réchauffés et étale imprudemment sa méconnaissance de l'Algérie, de son histoire, de sa réalité sociale dynamique et de ses évolutions récentes», souligne le diplomate algérien. Et pour qui roule-t-il? Ce «connaisseur des questions européennes» s'essaye à la pratique divinatoire et dresse un parallèle surprenant avec la situation en Algérie, en recyclant les fantasmes néocolonialistes colportés par certains canards hexagonaux, eux-mêmes abreuvés de sornettes vaseuses distillées par un quarteron d'opposants algériens revanchards bien au chaud de l'autre côté de la Méditerranée, écrit l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles. Puis il lui porte le coup de grâce. «L'Algérie, forte de la résilience de son peuple, de la solidité de son front intérieur, de la robustesse de ses institutions dont une armée républicaine qui constitue un bouclier et un rempart contre tous ceux qui nourrissent des visées attentatoires à la sécurité et à la stabilité du pays, saura, encore une fois, faire ravaler ces allégations fantasmatiques indécentes et immorales comme elle a su, par le passé, faire taire les prophètes de malheur et les imprécateurs qui se recrutaient parmi les mystificateurs malfaisants...», précise Amar Belani. Defraigne doit se mordre les doigts...