L'envoyé spécial du président Vladimir Poutine pour la Syrie, a évoqué hier avec des responsables iraniens à Téhéran la situation à Alep et la coordination militaire et politique entre les deux pays en Syrie, ont rapporté les médias iraniens. Alexander Lavrentiev a exposé, lors d'une visite impromptue, la position de la Russie, allié du régime de Bachar al-Assad, sur le «renforcement de la coopération militaire, sécuritaire et politique en Syrie», a indiqué l'agence Mehr. Des dizaines de bus ont commencé à entrer hier dans le réduit rebelle de la ville syrienne d'Alep pour permettre une reprise de l'évacuation de milliers de civils et d'insurgés. Lancée jeudi, l'opération devait durer plusieurs jours et, une fois terminée, permettre au régime de proclamer la reprise totale de la deuxième ville de Syrie, enregistrant ainsi sa plus importante victoire dans la guerre sanglante qui dure depuis 2011. «La libération d'Alep est le résultat de l'initiative commune de l'Iran, de la Russie, de la Syrie et de la résistance» (Hezbollah libanais), a déclaré lors de cet entretien Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne et coordinateur des actions politiques, militaires et sécuritaires entre l'Iran, la Syrie et la Russie. «La libération d'Alep a mis en lumière la politique de l'Occident et de ses alliés régionaux et leur soutien aux groupes terroristes», a ajouté M. Shamkhani. M. Shamkhani a également affirmé que «face à la complexité de la situation politique et militaire en Syrie, il est nécessaire d'adopter des approches communes entre les trois pays pour gérer la situation». L'Iran et la Russie soutiennent politiquement, financièrement et militairement le régime syrien. M. Shamkhani a également accusé «des médias occidentaux, arabes et hébreux de propager de fausses informations sur les pertes humaines à Alep et garder le silence sur la nécessité d'évacuer les blessés et les personnes âgées de Foua et Kafraya (deux localités chiites dans la province d'Idleb) assiégés par les terroristes». Un nouvel accord a été conclu aux termes duquel l'évacuation de plusieurs milliers de rebelles et civils d'Alep ainsi que celle de Foua et Kafraya devraient se faire en deux étapes mais de manière simultanée.