Un territoire de 54 km², une population avoisinant 20.000 habitants répartis sur 13 villages, c'est ce qui constitue le pays de cheikh Ahedad. Une commune de montagne comme beaucoup d'autres en Kabylie. Seddouk, Takaâtz, Sidi El Mouffok, Zounina, Akhnak, Tizi Larbaâ, Taghzout, Mohli, Tibouamouchine, Sedouk-Oufella, Sedouk-Ouada, Ighil-N'jiber, Ighil Ouchekrid et Tighilt Oumtchim sont les beaux villages constituant un chapelet accroché au flanc de la chaîne des Biban. Pour toute cette contrée, c'est le blocage total en ce début d'année 2005, nous dira le premier adjoint au maire de la collectivité. Il s'agit d'une nette régression, dira-t-il, dans tous les domaines. Les PCD (Plans communaux de développement) ne sont pas encore débloqués, les sectoriels nous sont inconnus, ajoutera cet élu, ce qui nous met dans une situation de blocage réelle. Comme toutes les autres communes, Seddouk vit son lot quotidien de problèmes augmenté quelques-fois par certaines spécificités. C'est le lot alimentation en eau potable qui mérite d'être signalé car même en cette période de richesse en eau, Seddouk voit souvent son réseau perturbé à cause de vols fréquents du matériel de pompage et de certains actes de sabotage. A signaler que 70% de la commune est alimentée à partir des forages se trouvant dans la plaine. La nouvelle à Seddouk, c'est l'arrivée prochaine du gaz de ville, après la fin des travaux d'essais. Aussi, la ville attend l'ouverture imminente du siège de l'unité de la Protection civile dont les travaux sont achevés depuis assez longtemps, selon le vice-président de l'APC. Une autre difficulté se rapporte aux écoles dont la gestion en personnel des cantines est très compliquée, selon le même élu. Il dira que c'est très dur de faire travailler des gens avec le filet social. Le grand blocage pour Seddouk demeure le gel de la ZAC (zone d'activité) du fait de la dissolution des agences foncières, ce qui empêche tout investisseur de venir dans cette commune. Heureusement que la société Amimeur Energie créée en 1989 active et emploie quelque 250 travailleurs en permanence et offre aussi de l'activité en amont et en aval de sa production. Côté culture et histoire, c'est le vide si ce n'est la décadence. Takhelouit du valeureux cheikh Ahedad menace ruine. La citadelle des hauts faits historiques de 1871 est un site délaissé malgré toutes les promesses faites par les officiels qui se sont rendus sur les lieux. Ce n'est que de manière cyclique, le 8 avril de chaque année, que l'on se remémore le valeureux cheikh pour l'oublier ensuite le soir même de cette journée. Un appel pressant est lancé à qui de droit afin qu'une reconsidération soit faite à celui qui a su et pu soulever des milliers de résistants contre l'occupant en cette haute vallée. Il semblerait qu'une fiche technique d'un montant de 8.190.000,00 DA ait été établie et restée lettre morte. Il en est ainsi pour le constat amer de la commune de Seddouk qui espère un sort meilleur surtout qu'elle est aussi chef-lieu de daïra.