les deux dispositions qui posent problème seront supprimées. «Le président de la République a décidé de promulguer une loi de finances complémentaire»." C´est ce que nous a déclaré Abdelatif Benachenhou en marge du séminaire qui se tient depuis hier et dont la clôture est prévue pour aujourd´hui au siège du ministère des Finances sous le thème générique " Le financement du développement durable en Algérie". Il a ajouté que «le calendrier n´est pas totalement arrêté mais c´est probablement en juillet.» A la question de savoir si les deux dispositions qui posent problème à savoir l´importation des véhicules de moins de trois ans et l´importation d´alcool seront supprimées, le ministre a esquissé un sourire en disant que "la décision revient au président de la République". Certaines indiscrétions n´écartent pas cette éventualité qui viendrait corriger les "anomalies" de la loi de finances 2005 sachant que ces deux dispositions sont en totale contradiction avec les conventions ratifiées par l´Algérie. L´adoption de l´accord d´association avec l´UE par le Parlement bicaméral et la prochaine adhésion à l´OMC supposent une libéralisation du marché. L´application de la loi sur les hydrocarbures qui va entrer bientôt en vigueur et les hausses des prix des carburants, de l´électricité et du gaz instituées dans le décret exécutif n° 98-265 fixant la cession interne du gaz naturel seront sans doute introduites dans le prochain texte de loi. Le plan de relance économique aura aussi, nous dit-on, sa part du gâteau. Une rencontre à laquelle ont assisté un panel d´experts nationaux et internationaux. Le cénacle a été également rehaussé par la présence de deux ministres en l´occurrence le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Mourad Redjimi, ainsi que le ministre délégué aux Collectivités locales, Dahou Ould Kablia. Plusieurs communications ont été présentées à cette occasion. Les thèmes débattus ont tourné autour du financement de l´énergie, des ressources hydrauliques, de la lutte contre les pollutions et des ressources agricoles. L´un des axes essentiels de la rencontre concerne le transfert de la ville de Hassi Messaoud. Tout un pan du séminaire lui a été consacré. Le ministre des Finances lors de son allocution a insisté sur la spécificité de l´Algérie en mettant en exergue deux points nodaux. L´un a trait à la géographie et l´autre à la sismicité qui "sont deux spécificités extrêmement coûteuses". Des recommandations seront dégagées par les animateurs des ateliers installés à l´effet d´établir un diagnostic et un plan d´action s´agissant des sujets abordés lors de ces deux journées d´étude. L´atelier traitant du transfert de la ville de Hassi Messaoud devra plancher sur la problématique question de la durabilité de ladite ville et de son financement. Pour les experts, cette région illustre le mauvais développement dans notre pays. Plusieurs facteurs font que cette ville est devenue un exemple à ne pas suivre en matière de politique de développement durable, expliquent les intervenants; d´abord l´absence de coordination entre Sonatrach et l´administration de la zone urbaine, l´exode massif de jeunes ménages à la recherche d´emplois, la prolifération anarchique de commerçants et de petits entrepreneurs conduisant à une urbanisation désordonnée. Outre la dégradation de l´environnement et du cadre de vie, des menaces majeures planent sur les habitants ayant trait à la sécurité d´une bonne partie des populations résidant à proximité des installations industrielles des puits et des canalisations. A ce propos, M.le ministre a lancé cette plaisanterie en disant que "la ville de Hassi Messaoud et l´exploitation optimale du gisement ont atteint leur seuil de tolérance réciproque».