Les motivations de l'assassinat restent des plus ambiguës, lorsqu'on apprend qu'un oeil de la victime a été arraché. Suspectés de l'assassinant d'un directeur d'école primaire à Chéria dans la wilaya de Tébessa, huit personnes, dont une mère et ses deux enfants ont été placés très tard dans la soirée de jeudi dernier, sous mandat de dépôt, par le juge d'instruction, près le tribunal de Chéria, apprend-on de source sécuritaire. Selon les précisions apportées par notre source, contactée par téléphone, il s'agit d'une mère âgée de 40 ans, ses deux enfants mineurs, originaires de la commune de Bir Mekadem, à 35 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tébessa et deux autres de Chéria, ainsi que trois complices de la wilaya de Khenchela. L'un de ces derniers n'est autre que l'acheteur du véhicule de la victime pour 20 millions de centimes, a bien précisé notre source. Quatre personnes, dont une femme ont été arrêtées dans la nuit de lundi à mardi, par les éléments de la gendarmerie, après avoir suspecté leurs liens dans la mort de la victime, devait ajouter la même source. Soumis à l'interrogatoire, les prévenus sont passés aux aveux, permettant l'arrestation de quatre autres individus impliqués également dans la disparition et la mort de la victime, Boudjemaâ Boukhlout, 51 ans et père de cinq enfants, directeur d'une école primaire à Thlidjen, à 20 km de Chéria, wilaya de Tébessa. Pour des raisons qui demeurent encore inconnues, les motivations de l'assassinat restent des plus ambiguës, lorsqu'on apprend qu'un oeil de la victime a été arraché, a révélé notre source. Les mis en cause dans cet horrible acte criminel sont accusés d'association de malfaiteurs, homicide volontaire avec préméditation, torture, vol et non dénonciation. Un panel d'accusations que les prévenus ont réfuté devant le magistrat-instructeur en charge du dossier, tout lien avec l'affaire. Rappelons que la victime avait été portée disparue mercredi dernier, après avoir quitté son domicile vers midi, pour faire des courses. Mais selon certaines indiscrétions, la victime utilisait sa voiture pour le transport clandestin (fraude), un moyen pour arrondir ses fins de mois, surtout qu'il était père de cinq enfants. Il aurait transporté ses agresseurs qui l'ont guidé au lieu de son assassinat. S'inquiétant de son absence, sa famille avait tenté de le contacter sur son téléphone portable, en vain. Aussitôt ses proches ont entrepris les recherches après avoir alerté la Gendarmerie nationale le 4 janvier écoulé, jour de la disparition de l'homme. Des recherches ont été aussitôt entreprises par les services de sécurité. Après deux jours de recherches, le corps sans vie du directeur d'école est retrouvé au lieu-dit Redama, une région située entre Thlidjen et Chéria, wilaya de Tébessa. La victime a été égorgée et ses agresseurs ont pris son véhicule avant de disparaître. Le corps de l'infortuné a été acheminé vers la morgue du secteur sanitaire de Chéria, où il a subi une autopsie qui déterminera les circonstances de la mort. Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que l'enquête qui est en cours devra éclairer les zones d'ombre entourant ce drame et déterminer les non-dits de cet assassinant dont la macabre nouvelle est tombée comme un couperet sur la famille de la victime et s'est répandue comme une traînée de poudre dans toute la région, mettant en émoi les habitants de Chéria.