Jour J à Libreville. C'était hier à 16h GMT (17h à Paris) que s'est ouverte la CAN 2017 avec le match opposant le pays-hôte, le Gabon, à la Guinée-Bissau, qui découvre la compétition. Mais qui est favori pour succéder à la Côte d'Ivoire, sacrée en 2015. Tour d'horizon des principales forces en présence. L'Algérie Il y a six mois encore, les Fennecs faisaient partie des deux favoris. Sauf que la succession de Christian Gourcuff sur le banc a été très mal gérée et après la parenthèse Milovan Rajevac, Georges Leekens tente de recoller les morceaux. Avec Riyad Mahrez, récemment élu joueur africain de l'année, Slimani et Brahimi, les Verts possèdent un potentiel offensif indéniable. Cependant, ils doivent régler leurs soucis défensifs et retrouver des automatismes malgré les absences de Medjani et Feghouli, non convoqués, et les forfaits de Taïder et Boudebouz. Le Ghana Toujours à la recherche d'un 5e titre de champion d'Afrique depuis 1982 et battu en finale en 2010 et 2015, le Ghana espère enfin briser la malédiction. Même s'ils ne s'avancent pas au mieux en raison de cadres en petite forme et de plusieurs contre-performances enregistrées au cours des derniers mois, nul doute qu'il faudra compter sur les Black Stars! La Côte d'Ivoire En l'espace de deux ans, les Eléphants ont connu beaucoup de bouleversements: le sélectionneur Hervé Renard est parti, les frères Kolo et Yaya Touré ont raccroché les crampons avec la sélection, tout comme le héros de la finale de 2015, Copa Barry. Avec le forfait du capitaine Gervinho, la Selefanto a encore perdu un leader. Malgré des résultats moyens et une qualification décrochée dans la douleur, il faudra pourtant compter sur la troupe à Michel Dussuyer, candidate à sa propre succession. Avec Aurier et Bailly en défense et sous l'impulsion du nouveau-venu, Wilfried Zaha, ainsi que de Jonathan Kodjia, souvent décisif, les Ivoiriens sont impressionnants sur le papier malgré la méforme de Bony et Gradel notamment. Les succès contre la Suède (2-1) et l'Ouganda (3-0) en préparation sont allés dans ce sens. Le Maroc Avec Hervé Renard sur le banc et un statut de premier qualifié sur le terrain, le Maroc pouvait viser haut pour son grand retour à la CAN. Sauf que les forfaits de Belhanda, Tannane, Amrabat et Boufal sont passés par là et forcément, les Lions de l'Atlas sont beaucoup moins impressionnants sur le papier. Loin de se rassurer durant leur préparation, les coéquipiers de Mehdi Benatia ont plié face à la Finlande (0-1)... L'Egypte Absente des trois dernières CAN, l'Egypte revient par la grande porte. Portés par un Mohamed Salah intenable cette saison avec l'AS Roma, les Pharaons n'ont peur de personne, comme le prouve leur excellente entrée dans les éliminatoires du Mondial 2018 avec notamment un succès 2-0 face au Ghana. La concurrence est prévenue. La RDC L'appétit vient en mangeant et celui des Léopards, médaillés de bronze il y a deux ans, apparaît insatiable. Dotés d'une belle génération et inspirés par le charismatique Florent Ibenge sur le banc, les Congolais devront néanmoins se sortir d'un groupe compliqué. Surtout, il faudra surmonter le forfait de Yannick Bolasie, qui n'avait pas son égal pour débloquer la situation. Pas évident alors que Cédric Bakambu a longtemps été perturbé par une blessure et n'affiche pas le niveau de la saison écoulée. Le Sénégal Et si c'était la bonne année pour les Lions de la Teranga? Souvent en difficultés lorsqu'il est attendu, le Sénégal ne devra pas décevoir ses fans après un sans-faute dans les éliminatoires. Même s'ils ont hérité d'un groupe compliqué, les hommes d'Aliou Cissé peuvent s'appuyer sur Sadio Mané, intenable avec Liverpool, et Baldé Keita qui enchaîne les bonnes prestations, ainsi que sur la charnière centrale Mbodj-Koulibaly, gage de solidité. Seul bémol: un déficit peut-être dans les couloirs, surtout à droite, et l'absence de titulaire indiscutable en pointe même si Moussa Sow revient bien. Le Gabon Malgré la présence du buteur du Borussia Dortmund, Pierre-Emerick Aubameyang, le pays-hôte fait-il vraiment partie des favoris? Entre l'arrivée tardive du sélectionneur José Antonio Camacho, qui a failli partir entretemps, à 43 jours du coup d'envoi de la compétition, des tensions en interne, des supporters divisés en raison de la situation politique et un jeu qui se fait attendre depuis des mois, on voit mal les Panthères créer la surprise.