Le Palais de la culture, Moufdi-Zakaria, abrite actuellement et ce jusqu'au 7 avril, la 1re édition du Salon professionnel du son et de l'image. Organisé par la société de communication événementielle, créatrice de salons, de rencontres techniques et de spectacle, Initiative, Sonim regroupe plus d'une vingtaine d'exposants spécialisés dans les technologies de l'information et de la communication, les équipements audiovisuels, les équipements photo, la production et la diffusion audiovisuelle, la téléphonie (Nedjma), la Radio et la Télévision (Entv, Algérie première, Entd...). En marge de l'exposition, un riche programme d'animation culturelle a été concocté pour illustrer à juste titre le propos de ce salon qui célèbre le son et l'image dans toute sa dimension esthétique et artistique. Aussi, une grande exposition de photographies algériennes, intitulée Panoramas de la photographie algérienne, regroupant treize photographes confirmés: Abouda Mohand, Amirouche Abdelkrim, Boukerche Abdelkader, Belghoul Nabil, Benyoucef Chérif, Djenidi Sid Ali, Djilali Kays, Hefied Ali, Ketfi Yacine, Marok Ali, Medjkane Nasser, Sid Louiza et Sid Samir. Une exposition englobant des oeuvres d'artistes parmi les anciens ont plus de trente ans de photographie. «Les images rassemblées dans cette exposition sont sereines et douloureuses à la fois, aimantes de leurs sujets et distantes à la mesure de l'objectif et de l'instant fixé. Le regard ému, émouvant, dans la colère et le besoin du deuil, le minimalisme essentiel ou l'exubérance, la rage et la tendresse, une photo, c'est quelquefois tout ce qui reste d'une vie», affirme le commissaire de l'expo, Abdelkrim Djilali. La musique n'est pas en reste, puisque le salon sera clôturé en apothéose avec un concert animé le soir par la prestigieuse formation musicale El Ferda de Kenadsa. Cette oasis fut une importante halte sur la route de Tafilalet voisin, terminal occidental du grand commerce saharien. C'est le carrefour des cultures du Maghreb, du Sahel et de son ouverture sur l'Afrique, étape de la route des épices, des manuscrits et de l'esclavage, rencontre entre une vieille zaouïa et l'incroyable brassage ethnique d'une ancienne mine de charbon découverte en 1917. Après une absence de 20 ans, El Ferda a été reconstituée en 1991 dans le but de sauver un patrimoine connu depuis au moins le XIXe siècle. Parce qu'il a survécu dans le coeur des gens de Kenadsa jusqu'à nos jours, il est devenu leur chant de ralliement. Un genre musical qui nous réconcilie avec la scène maghrébine et africaine. Dans des combinaisons peu entendues, entremêlant chant mystique et qacidat de Hadj Medjadi Mohamed, dit Benderrouiche, le spectacle d'El Ferda est d'une grande facture. Une chorégraphie minimaliste mais intense, voix contre voix, polyphonies jusqu'à la transe, aidée par la densité mélodique d'une multitude d'instruments, percussions et autres... A noter que la troupe El Ferda se produira ce soir à la salle Ibn Zeydoun (Oref).