Les dernières déclarations du DG de l'Entv, sur l'intention de l'Algérie de soumettre la question à l'instance suprême du continent, l'Union africaine qui réunira un sommet le 31 janvier prochain, pour permettre à toutes les régions africaines de suivre ce genre d'événements sportifs continentaux, a créé la panique dans certains camps en Afrique, dans la région Mena. La question épineuse des droits sportifs est ouvertement posée sur la table. Déjà à l'Asbu (Union des radiodiffuseurs des Etats arabes), qui regroupe les radios et télévisions arabes, on a déjà dénoncé ces pratiques illégales en matière d'acquisition des droits sportifs, au cours de la tenue de son Assemblée générale à Hammamet, les 15 et 16 décembre 2016. Visiblement, Khelladi a entamé une première étape pour faire sortir l'Algérie de la région Mena pour la région africaine. Car la zone arabe est la seule zone dans laquelle survit le monopole des droits de retransmission au bénéfice d'une seule télévision, beIN Sports. Dans beaucoup d'autres zones, comme en Europe, la loi interdit la diffusion des rencontres des équipes nationales en mode crypté, à un degré moindre, l'Afrique où domine l'opérateur français Lagardère avec sa société Sportfive. L'Algérie, est de par son histoire et sa culture contre la colonisation et le monopole des opérateurs étrangers sur les droits d'image des équipes et perçoit celui-ci comme une nouvelle forme de colonisation. En Afrique, certaines chaînes africaines du Tchad, du Sénégal, de l'Erythrée et de l'Ethiopie, diffusent même en clair et sur satellite les matchs de la CAN. En Europe, certaines chaînes européennes comme celle de la télévision suisse (la RTS), Eurosports2, Orange Sport et de la télévision allemande (la ZDF), diffuse également les matchs de la coupe d'Afrique. En France, beIN Sports garde l'exclusivité en diffusant sur Astra en langue française les matchs de la CAN. Les démarches auprès du Conseil des ministres arabes de l'Information de la Ligue arabe, afin que soient instituées des règles de bonne conduite qui ne privent pas le public de regarder les rencontres de ses équipes préférées, ne font pas craindre le monopole qatari, car c'est une affaire commerciale, et le groupe beIN Sports revendique des droits acquis chèrement. Certains pays comme l'Algérie, la Tunisie et le Maroc compte entrer dans un conflit permanent avec la CAF (Confédération africaine de football), qui organise la compétition, et qui est la détentrice originelle des droits. L'Egypte a déjà entamé une action puisque la Fédération égyptienne de football a déposé une plainte contre la CAF, dont le siège est au Caire. [email protected]