La compagnie pétrolière nationale veut contribuer à l'intégration du tissu industriel national à travers l'élargissement de son réseau de sous-traitance à 44 entreprises publiques. D ans le cadre de la promotion de l'outil national de production, le groupe Sonatrach a signé jeudi à Alger avec les groupes industriels publics Elec El Djazair et Algerian Group of Mechanics (AGM) deux conventions cadres pour la réalisation de prestations de fournitures, de travaux et de services pour cette compagnie pétrolière et ses filiales. La signature de ces deux conventions avec deux groupes publics nationaux vise, explique-t-on, à promouvoir la production algérienne, encourager les PME-PMI locales, et réduire les importations ainsi que les transferts de devises. Ces conventions ont été signées entre le directeur central des marchés et logistique de Sonatrach, Ferhat Ounoughi, et le directeur général par intérim du groupe Elec El Djazair, Daouadji Djilali Kenane, pour le premier document, et avec le P-DG d'AGM, Bachir Dehimi, pour la seconde convention, en présence des ministres de l'Energie, Noureddine Boutarfa, et de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, et du P-DG de Sonatrach, Amine Mazouzi. Ces deux conventions qui s'étalent sur une période de cinq ans, vont permettre à Elec El Djazair et AGM de se redéployer et de redonner souffle aux 44 entreprises qui relèvent de ces deux groupes. En effet, Elec El Djazai, qui compte 21 EPE pour Elec El Djazair qui activent notamment dans la câblerie, l'électricité, l'électronique, les télécoms, et l'électrochimie...) prendra en charge le marché d'équipements, de matériels, de pièces de rechange, d'outillage et de travaux mécaniques et rénovation. Le Groupe AGM qui contrôle 23 entreprises spécialisées dans la mécanique industrielle va, lui aussi, prendre en charge des marchés d'équipements, de pièces de rechange et des services associés. Lors de la signature de ces deux conventions, les parties présentes ont convenu que des prix préférentiels soient accordés par les 44 EPE à Sonatrach et à ses filiales. Il a été également souligné que ces deux conventions-cadres seront mises en oeuvre à travers des contrats d'application, de contrats-programmes ou de contrats à commandes et qu'un comité paritaire constitué de représentants de chaque partie sera mis en place pour chaque convention-cadre dans le but de bien suivre et évaluer leur mise en oeuvre et d'explorer de nouveaux projets de coopération à long terme. La conclusion de ces accords a été une occasion pour le P-DG de la Sonatrach, Amine Mazouzi, de décliner la politique du gouvernement et son engagement à encourager assidûment la production nationale dans tous ses aspects. «La conclusion des deux conventions entre son groupe et les groupes publics Elec El Djazair et Algerian Group of Mechanics (AGM) serait suivie par d'autres avec toute entreprise en mesure de satisfaire les exigences de la compagnie en matière de qualité, de standard, de coût et de délais», a-t-il dit. Il a également annoncé que Sonatrach allait introduire dans son dispositif de passation des marchés de nouvelles mesures qui s'inscrivent dans l'objectif d'intégration nationale, et qu'elle s'apprêtait à lancer prochainement un appel à préqualification à destination des entreprises nationales et étrangères spécialisées dans l'amont pétrolier afin d'élargir la concurrence dans ce segment. Le ministère de l'Energie s'est mis de la partie et a salué la signature de ces conventions en précisant «qu'elles témoignent des efforts conjoints entrepris par les deux ministères pour promouvoir la fabrication locale et la création d'emploi et de richesse en Algérie». Le ministre de l'Energie n'a d'ailleurs pas manqué d'insister sur l'importance de l'intégration de l'industrie nationale dans les programmes d'investissements du secteur de l'Energie. «Il fut un temps où il était concevable que dans le cadre d'un programme d'investissement comme celui de Sonatrach pour les cinq prochaines années, évalué à 70 milliards de dollars, qu'on importe 70 milliards de dollars de biens et services. Ça ne devrait plus être le cas. Tout cela doit changer», a-t-il recommandé. Pour rappel, le gouvernement a décidé, lors de la dernière tripartite, de favoriser la sous-traitance avec des entreprises nationales, publiques et privées, et ce dans le cadre du nouveau modèle économique qu'il a mis en place et dont l'objectif principal est la réduction de la facture d'importation doublée à une promotion de l'investissement productif national.