La branche sidérurgique le qualifie de «partenaire non fiable», rapporte le quotidien régional italien Il Sole 24 Ore. L'acquisition italienne de l'homme d'affaires Issad Rabrab ne semble pas prendre le chemin de la concrétisation, bien au contraire. L'aciérie Aferpi (ex-Lucchini) de Piombino, dans la région de Toscane demeure encore dans l'état où elle était avant son rachat par le patron de Cevital. Rien de sérieux n'y a été entrepris et les syndicats s'impatientent de voir l'homme d'affaires algérien passer la seconde phase de la relance de l'usine. Celle-ci suppose l'injection d'argent frais pour donner le nouveau souffle dont a besoin l'aciérie. Las d'attendre une issue au problème, qui semble s'éloigner, les représentants des travailleurs ont été reçus au ministère italien du Développement économique. Le quotidien régional Il Sole 24 Ore qui fait état de cette rencontre entre le syndicat de l'aciérie Aferpi et des responsables ministériels, rapporte également que le but de cette démarche consistait à discuter le nouveau plan industriel pour l'aciérie afin de relancer l'activité. Rebrab a proposé, lors de sa soumission pour le rachat du complexe industriel de développer un pôle agroalimentaire et un port important. Mais il semble que l'ambition affichée soit bien au-delà de sa compétence. En tout cas, les banquiers ne veulent pas courir le risque de financer un plan de développement vraisemblablement inadéquat en Italie, en tout cas, dans cette région. Rebrab n'est pas parvenu à convaincre aucune banque italienne ni internationale. Le projet est resté en l'état. Les syndicats qui ont apparemment senti une arnaque mettent la pression sur l'homme d'affaires algérien, jusqu'à brandir la menace d'une grève. Ce serait une première dans un pareil cas de figure et on voit mal comment le nouveau prioritaire de l'aciérie peut se sortir du piège où il s'est mis. Sa position se fragilise à vue d'oeil, à tel point que la branche sidérurgique le qualifie de «partenaire non fiable», rapporte le quotidien régional italien Il Sole 24 Ore. Une sentence qui risque de peser lourd dans les intentions de Rebrab d'acquérir une deuxième aciérie (Leali Steel), en Italie. Il est clair que sa nouvelle démarche risque de connaître un très mauvais accueil par les ouvriers de Leali Stell, mais également par ceux d'Aferpi, qui attendent encore un geste qui ne vient pas de la part de l'homme d'affaires. Cette mésaventure italienne du patron de Cevital pourrait être l'arbre qui cache la forêt des déconvenues qu'il connaît dans ses investissements à l'international. Ses projets au Brésil et même en France, avec la marque Brandt, ne constituent pas des modèles de réussite, loin de là.