Deux équipes qui pratiquent souvent un football sensiblement identique, mais beaucoup plus athlétique du côté égyptien. Les Pharaons du Nil et les Lions de l'Atlas se retrouvent ce soir à Port-Gentil, à l'occasion d'un quart de finale typiquement nord-africain, marqué de surcroît par un type derby des plus fratricides entre deux pays arabo-africains, qui ne s'étaient plus affrontés depuis des lustres. Une sacrée affiche au cours de laquelle, bien malin qui osera émettre le moindre pronostic, tant il est vrai que l'Egypte et le Maroc partent à chances égales. L'Egypte qui n'a plus brillé sur le continent noir depuis sa CAN 2010 remportée en Angola, revient aujourd'hui au premier plan, avec une nouvelle génération de footballeurs dont certains d'entre eux tirent leur épingle de jeu en Europe, à l'instar de Mohamed Salah de la Roma, ou bien d'El Neni, l'actuel excellent milieu de terrain d'Arsenal. Avec une défense qui n'a pas encore encaissé le moindre but, et un portier du nom de l'emblématique El Haddari (44 ans), et quadruple champion d'Afrique avec les Pharaons, le sélectionneur Hector Cuper qui avait déclaré haut et fort que l'Egypte était bel et bien présente au Gabon pour aller jusqu'au bout, peut légitimement croire ce soir à la qualification de ses troupes. Côté marocain, on ne sera certainement pas en reste, car le sélectionneur Hervé Renard a donné fière allure sur le plan de la rigueur, et notamment au niveau de l'organisation tactique, à des Lions de l'Atlas qui ont agréablement surpris plus d'un. Après s'être permis le luxe de «sortir» un grand ténor comme la Côte d'Ivoire, qui n'est autre que le dernier tenant du trophée 2015, les camarades du capitaine Benatia, ne craignent plus personne, encore moins leur illustre adversaire du jour. Avec un joueur comme Boussoufa qui s'est avéré le véritable poumon infatigable du onze marocain, il est clair que les Lions de l'Atlas vont répondre du tac au tac aux Pharaons du Nil. De plus, avec le caractère purement derby qui prédominera sur cette belle affiche, la bataille sur le plan tactique risque fort de donner lieu à une rencontre extrêmement «fermée», et au cours de laquelle celui qui trouvera la faille, prendra un très sérieux ascendant «psychologique» sur son adversaire du jour. Deux équipes qui pratiquent souvent un football sensiblement identique, mais beaucoup plus athlétique du côté égyptien. Il reste que l'état très dégradé de la pelouse du stade de Port-Gentil, risque fort de porter un sérieux préjudice aux Egyptiens et aux Marocains, d'autant plus que ces deux ténors avérés de longue date, pratiquent souvent du beau jeu. Un face-à-face de choix qui peut lui aussi nous valoir de très fortes sensations, et qui devra donner lieu à un énième véritable choc nord-africain, avec comme enjeu capital, un billet qualificatif au dernier carré de la CAN 2017. Les Pharaons sont bel et bien revenus en force au Gabon, et les Lions de l'Atlas peuvent aussi ajouter ce soir à leur tableau de chasse le recordman des CAN. N'est-ce pas enfin que Hervé Renard veut réaliser la passe de trois avec les Marocains de l'Atlas?