Les 12.000 dossiers entreposés ont tous été informatisés. Un fâcheux incendie s'est déclaré hier en fin de matinée dans la salle d'archives du tribunal sis rue Abane- Ramdane à Alger. Selon les premières informations recueillies sur place par L'Expression auprès de Me Abdelmadjid Sellini, bâtonnier à la cour, il s'agit d'un «court-circuit» qui a malheureusement dégénéré en un «incendie qui s'est propagé dans la salle des archives». Malgré le feu qui a pris sur le faux plafond de la salle, l'intervention rapide des pompiers, dont le temps a été évalué par les voisins et les badauds, à moins d'une demi-heure, a permis d'éviter le pire après tout de même «une lutte d'au moins une heure». Selon des témoins oculaires et «l'indiscrétion» de quelques agents de la Protection civile, la mobilisation des secours a été parfaite. Trois camions de sapeurs-pompiers bien équipés se sont immédiatement rendus sur les lieux et introduit leurs lances à eau à travers les vasistas qui donnent sur la salle des archives qui se situe au sous-sol du tribunal et d'où se dégageait une épaisse fumée, ont affirmé des commerçants de la rue Me Popie (ex-de Strasbourg) qui est limitrophe du tribunal et sur quoi donnent les vasistas. «Ce centre d'archives date de 1848», a déclaré Me Sellini qui a précisé que les 12.000 dossiers qui y sont conservés ont «tous été informatisés», donc aucun dommage n'est à craindre à ce propos» a-t-il affirmé et de poursuivre que «des agents du tribunal avaient tenté de circonscrire le début de l'incendie, dont la première étincelle se produisit «vers 12h30», mais «l'épaisse fumée qui se dégageait des foyers de feu les en avait empêchés», a précisé Me Sellini, ancien procureur des années 1970. Notre interlocuteur a ajouté que «les portes de la salle étaient fermées, donc sécurisées (...)et les clés sont détenues par un ancien greffier du tribunal» a-t-il assuré. Bien que l'enquête déterminera les causes précises de cet incendie, le facteur humain est à écarter, selon les premières constatations et informations recueillies sur place par L'Expression.