L'Algérie a consenti des efforts considérables pour encourager les parties libyennes à atteindre un accord consensuel. Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, a réaffirmé hier à Abu Dhabi (Emirats arabes unis)où il représentait l'Algérie à la 4ème session du Forum arabo-russe, les positions «inaliénables» de l'Algérie concernant le «règlement pacifique des conflits» et la non- ingérence dans les affaires internes des pays. «L'Algérie est attachée à une base diplomatique ancrée, celle de la consécration du principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays, le respect de leur souveraineté et l'adoption d'une approche politique basée sur la solution politique à travers le dialogue inclusif et la Réconciliation nationale pour le règlement des conflits qui secouent certains pays arabes», a souligné Messahel dans une allocution lors des travaux du 4ème Forum de coopération arabo-russe. S'agissant de la crise en Libye, le ministre a rappelé que l'Algérie «a consenti des efforts considérables pour encourager les parties libyennes à atteindre un accord consensuel basé sur la solution politique et la réconciliation nationale, par le dialogue inclusif entre toutes les parties, à l'exception des groupes terroristes reconnus comme tels par l'ONU, de manière à préserver l'intégrité territoriale de la Libye et l'unité de son peuple loin de toute ingérence étrangère». Dans son allocution, le ministre a salué «les relations historiques profondes qui lient l'Algérie à la Russie, partenaire stratégique de l'Algérie ainsi que la coopération fructueuse et exceptionnelle établie entre l'Algérie et la Russie dans tous les domaines». Messahel, qui préside la délégation algérienne, a également «salué l'appui multiforme que la Russie accorde à la région arabe et son souci de défendre les questions arabes justes en cette conjoncture politique difficile qui exige plus que jamais unité et unification des rangs». Messahel a également indiqué qu' «à la lumière des développements effrénés en Syrie, l'Algérie souhaite que les pourparlers tenus à Astana parviennent à un règlement définitif de cette crise qui a détruit les infrastructures syriennes et fait de nombreuses victimes, à même de rétablir la sécurité et la paix dans ce pays à travers une solution politique regroupant les Syriens autour d'une plate-forme d'entente qui leur permettra de resserrer leurs rangs face aux organisations terroristes installées en Syrie». Sur le volet de la lutte antiterroriste, le ministre a affirmé que le terrorisme «est devenu une menace qui guette la région arabe», rappelant que «l'Algérie qui a souffert, une décennie durant, des affres du terrorisme exprime sa disponibilité à partager, avec les pays arabes, son expérience et son approche en matière de lutte antiterroriste et d'extrêmisme violent».