Les étudiants souhaitent la reconnaissance de la pluridisciplinarité du diplôme et sa valorisation au sein de la Fonction publique. Les étudiants de l'Ecole nationale supérieure de biotechnologie de Constantine sise à l'université 3 à la nouvelle ville Ali Mendjeli entament leur cinquième semaine de grève. Comme ultime recours afin de trouver une solution aux problèmes auxquels ils sont confrontés, les grévistes ont adressé une lettre au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dont une copie a été remise à notre rédaction. Il est souligné comme indiqué dans cette correspondance «l'absence d'une assurance officielle, décision ministérielle ou décret stipulant l'obtention du diplôme d'ingénieur d'Etat en fin de formation à l'instar des autres écoles, pour les étudiants «cette situation est plus que préoccupante dans la mesure où cette école comptabilise cinq années d'existence». Les étudiants souhaitent du ministre «l'intégration de l'Ecole nationale supérieure de biotechnologie dans la liste figurant dans l'article 2 du 3 novembre 2011 paru au Journal officiel du ministère de l'Enseignement supérieur du quatrième trimestre 2011 en page 93 ainsi que la reconnaissance de la pluridisciplinarité du diplôme et sa valorisation au sein de la Fonction publique». Par ailleurs, les étudiants soulèvent un autre détail dans leur lettre: «Les diplômes de master des différentes spécialités promises qui devraient s'intégrer à leur cursus dès l'année prochaine demeurent une simple promesse alors que les étudiants ont entamé leur troisième année», mais aussi soulignent-ils «la présence de plateformes technologiques nécessaires à une formation de qualité est restée au stade de promesse et s'avère de moins en moins concrète vu les restrictions budgétaires sans cesse accusées par l'administration de l'école». A cela s'ajoute «l'absence d'une ligne du cursus suivi en considérant les plannings établis par le ministère dans ses bulletins précédents pour d'autres écoles». Les étudiants restent, comme rapporté dans une précédente publication dans L'Expression face à un avenir incertain, d'autant que l'administration est incapable d'apporter des réponses malgré les multiples audiences. Ils sont plus de 550 étudiants de l'Ecole nationale supérieure biotechnique, l'une des rares écoles en Algérie a avoir déclenché cette grève illimitée. Rien ne rassure sur le devenir de leur fin d'études. On avait pourtant exigé une moyenne de 15/20 après l'obtention du baccalauréat, pour pouvoir s'inscrire dans cette école d'envergure. Elle forme des ingénieurs en biotechnologie en mesure d'assurer des fonctions multiples au niveau des secteurs d'application et de recherche en bio-industrie. Autrement dite l'école en question forme des ingénieurs de contrôle de la qualité, de production, laboratoire, recherche techno-commerciale et conseil, ce qui promet de grandes opportunités pour ces futurs ingénieurs qui restent otages d'une simple décision.