Les étudiants de l'Ecole nationale de biotechnologie, abritée sur le site de la ville universitaire Ali Mendjeli, ont enclenché, le 2 janvier en cours, un mouvement de grève illimité. Selon une lettre adressée au ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique dont une copie est parvenue à notre rédaction, les signataires égrènent une série de griefs et de dysfonctionnements qui jalonnent leur cursus pédagogique. Il est question de doléances intrinsèques à la nature de leur diplôme «L'absence d'une assurance officielle, décision ministérielle ou décret, stipulant l'obtention du diplôme d'ingénieur d'état en fin de formation à l'instar des autres écoles est plus que préoccupante dans la mesure où l'école comptabilise 4 années d'existence». Le diplôme du Master est lui aussi sujet à objection «Le diplôme de Master qui devrait solder la fin de notre formation reste à nos jours une simple promesse alors que nous avons entamé notre troisième année et comptabilisé un semestre», dixit le communiqué. Dans la même lignée, les étudiants grévistes pointent du doigt la qualité de la formation : «La présence de plateformes technologiques nécessaires à une formation de qualité est de moins en moins concrète vu les restrictions budgétaires sans cesse prônées par l'administration de notre établissement». A travers les revendications de cette communauté estudiantine, l'existence d'un malaise au sein de cette école est en ne peut plus évidente. La crainte des concernés quant à leur avenir est mise en avant avec insistance: «L'absence d'une ligne directrice du cursus suivi en considérant les plannings établis par le ministère dans ses bulletins précédents pour d'autres écoles nationales est plus que préoccupante dans le cas où nos programmes sont censés être inspirés des plus grandes écoles internationales dans le domaine». Et de conclure en interpellant la tutelle «à intégrer l'Ecole nationale supérieure de Biotechnologie dans la liste des écoles nationales figurant dans l'art. 2 du 3 novembre 2011 paru dans le bulletin officiel du ministère de l'Enseignement supérieur du 4e trimestre 2011». Ce qui revient à signifier qu'outre le diplôme d'ingénieur d'Etat, il est aussi question de la délivrance de celui de mastère.