Les premiers pas dans le militantisme, Imache Amar les fait, en 1924, au sein du syndicat dénommé le Congrès des ouvriers nord-africains de la région parisienne. Militant nationaliste, de la première heure, originaire du village Ath Mesbah, près d'Ath Douala dans la wilaya de Tizi Ouzou, Amar Imache, souvent qualifié de l'intellectuel de la révolution, est décédé le 7 février 1960. C'est à ce révolutionnaire exceptionnel que la wilaya de Tizi Ouzou rendra hommage les 6 et 7 février prochains au chef-lieu de wilaya et au centre d'Ath Douala ainsi qu'au village Ath Mesbah. La commémoration du 57e anniversaire du décès d'Imache Amar, placée sous le slogan de «Imache Amar, un intellectuel dans le Mouvement national», sera organisée par la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou en collaboration avec la Maison de la culture Mouloud- Mammeri, la daïra de Béni Douala, l'APC de Béni Douala, l'Organisation nationale des moudjahidine, l'Organisation nationale des enfants de chouhada, le comité du village Ath Mesbah et l'association culturelle Imache Amar. Trois conférences sont au menu de ce rendez-vous avec l'histoire de notre pays. La première communication ayant pour thème «Imache et Abane, mêmes perspectives», sera animée par Ouali Ait Ahmed, membre de l'Organisation nationale des moudjahidine et président de l'association de wilaya Tagrawla (la révolution). Deux autres conférences seront données à la même occasion respectivement par l'historien Mokrane Gacem et le romancier Rachid Oulebsir. Le premier parlera de «Imache Amar, l'intellectuel du Mouvement national» alors que le second évoquera «Imache Amar, l'intellectuel indépendantiste». Par ailleurs, les organisateurs annoncent aussi, en guise d'hommage à Imache Amar, une exposition de photos et de documents, livres, articles de presse retraçant le parcours du nationaliste au niveau du hall des expositions de la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Quant à la journée de recueillement, elle est prévue pour le 6 février avec un regroupement de la délégation devant la stèle commémorative de Beni Douala puis d'un départ collectif vers le village Ait Mesbah où aura lieu le dépôt d'une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative au village Ait Mesbah suivi d'une minute de silence. Un autre dépôt d'une gerbe de fleurs aura aussi lieu sur la tombe du défunt Imache Amar au cimetière Ikhef. Les invités de cette commémoration ainsi que les visiteurs pourront suivre la projection d'un film documentaire sur le parcours d'Imache Amar dans le Mouvement national. Les premiers pas dans le militantisme, Imache Amar les fait, en 1924, au sein du syndicat dénommé le Congrès des ouvriers nord africains de la région parisienne. Imache Amar poursuit son combat au sein de l'Etoile nord africaine dont il fut l'un des membres fondateurs, à la tête de laquelle Messali Hadj fut élu. Le 28 mai 1933, Imache Amar est élu secrétaire général de l'ENA, mais aussi rédacteur en chef du journal El Ouma, qui était l'organe du parti. En 1936, Imache Amar ne s'entend pas avec Messali Hadj à cause de leurs divergences. Imache Amar, après son retour en Algérie, crée avec d'autres compagnons, le Parti de l'unité algérienne (PUA). Mais cette formation politique fait long feu à cause de l'avalanche d'événements qui sont arrivés en Algérie. Le militantisme de Imache Amar ne s'arrêtera pas pour autant. Il regagne les rangs de l'Union démocratique du Manifeste algérien (Udma) dirigé par Ferhat Abbas. Entre- temps, son état de santé se dégrade. Malgré cela, Imache Amar continue de donner de précieux conseils aux responsables de l'Armée de Libération nationale (ALN) qui le sollicitaient continuellement à cet effet. Tout au long de son parcours, Imache Amar n'a pas cessé d'accoucher ses idées dans les articles de presse, mais aussi sous forme de petits livres ou de brochures, dont «l'Algérie au carrefour», «l'Afrique dans l'angoisse», «l'Heure de l'élite»... Imache Amar est décédé le 7 février 1960.