On voit cette année la participation de près de cent cinquante exposants dont une quarantaine d'étrangers. La 8e édition du Salon international du médicament et de l'équipement médical (Simem) qui se poursuit aux Pins-Maritimes, voit cette année la participation de près de cent cinquante exposants dont une quarantaine d'étrangers. Parmi eux, émerge un lot de producteurs nationaux, souvent jeunes, mais qui, à force de persévérance, ont su passer allègrement de l'importation à la production d'équipements médicaux dont sont demandeurs actuellement hôpitaux publics et cliniques privées du pays. Grâce à cette manifestation organisée par Expod, ces professionnels arrivent à concurrencer l'importation dans certains domaines bien précis. Ainsi en est-il du consommable avec BSN médical, le mobilier médical (Fammed) ou Continental Pharm, un importateur-fabriquant installé à Oran où il a son unité de production spécialisée dans la production de l'Amoxycilline dans le cadre de son projet qui emploie plus de 65 personnes. D'autres ont la chance d'être dans la production locale depuis les premières années post-indépendance, c'est le cas de Savet, un fabriquant de produits de contention adaptés à la petite traumatologie, et qui fêtera ce 1er novembre, ses 35 ans d'existence. «Nous utilisons de la matière première locale, bien que nous importons certains adjuvants, toute notre technologie demeure algérienne», déclare M.Lyès Houfel, son P-DG, la quarantaine à peine entamée. L'avantage chez de telles entreprises, versées dans le médical, reste le coût des équipements qui revient dans la plupart des cas nettement moins cher que ce que propose l'importation pour les produits de même type. Ainsi, et dans certains cas, l'article le plus cher peut ne pas dépasser les 871 DA alors que le moins cher est évalué à seulement 28 DA! Savet équipe aujourd'hui DSP et hôpitaux publics, à l'instar de celui de Parnet (Alger), l'hôpital de Béchar ou celui de Tindouf, celui de Chlef...pour ne citer que ceux-là. Il approvisionne également collectivités locales et autres bases de vie. Somiver et Nover cet autre producteur algérien versé dans le matériel de laboratoire et lequel arrive maintenant à proposer des nouveautés qui lui sont propres, comme ce produit qu'il propose à l'occasion de ce salon et qui est fort utile aux agents de contrôle de la qualité vu qu'il permet par exemple de détecter la qualité d'une huile de friture à la consommation, ce qui est très important pour la protection de la santé des citoyens. Comet Médical est également une société de droit algérien et qui parvient à doter les hôpitaux nationaux en mobilier et qui vient récemment d'investir dans les moules pour ce qui est de certains autres accessoires importés jusque-là. «Notre fabrication n'a rien à envier à ce qui se fait ailleurs, particulièrement au plan de la mécanique!», affirme son P-DG, M.Guechoud Réda. Ce dernier révèle encore que les importateurs sont encore loin de proposer ce qu'il y a de meilleur en mobilier médical. Fier, il dit que son entreprise installée à Baba Ali (Blida) n'a aucune difficulté à pourvoir les établissements sanitaires, dont les cliniques privées, très exigeantes, à hauteur de 70 à 80%. Oxymed, quant à lui, se spécialise dans la production de machines médicales autrement plus sophistiquées, tels les aspirateurs chirurgicaux. Il passe après dix ans d'importation avec une aisance déconcertante à la production pure. Responsables de cliniques et d'hôpitaux se bousculent à son portillon. Toute une fierté pour le label national. Enfin, et au milieu de la noria d'exposants dont de prestigieuses entités étrangères, s'impose Amedic au milieu des stands avec son non moins imposant incinérateur exposé pour la première fois, grandeur nature au salon médical. D'ingénierie entièrement algérienne, cette machine est la synthèse de «tout ce qui a été importé jusque-là dans notre pays», nous dit-on. L'incinérateur est destiné à traiter tous types de déchets solides (hospitaliers, ménagers, abattoirs...). Encourageant pour la production nationale dans un domaine aussi stratégique que le matériel médical, néanmoins, il va falloir encore compter avec les producteurs et fabricants étrangers dont reste tributaire le marché algérien.