Cette rencontre avait pour objectif l'examen de l'appel lancé par M. Belkhadem. Les élus locaux FLN de Kabylie se sont retrouvés au siège de la mouhafadha du parti ce jeudi. Cette rencontre avait pour objectif l'examen de l'appel lancé par M. Belkhadem aux élus afin qu'ils remettent leurs mandats d'élus locaux. La rencontre ayant regroupé pratiquement tous les élus de ce parti a été des plus houleuses. Beaucoup de ces élus semblent ne pas vouloir obtempérer à l'appel de leur direction partisane. Même si dans la salle, il existait des voix qui appelaient à la compréhension, car pour ces derniers, «un décret de dissolution va être incessamment pris et il vaut donc mieux partir avant». Comme il y a lieu de signaler que le FLN qui comptabilise 113 élus dans la région, a déjà recensé le départ des élus de l'APC de Tizi Ouzou et des élus des APC de Souk El Thenine, et de Maâtkas, ces deux communes faisant partie de la daïra de Maâtkas. Le refus d'ailleurs pressenti des élus locaux du FLN, ne constitue en fait aucune surprise. Le ton a été donné depuis quelques jours par le président de l'APC de ce parti, qui pour certains d'entre eux devaient aller jusqu'à dire qu'ils pouvaient s'ils devaient choisir entre quitter leur APC ou leur parti, claquer la porte au FLN. Ces derniers jours les présidents des APC d'Azazga, d'Irdjen ou encore de Draâ Ben-Khedda, avaient opposé un niet catégorique à l'appel du parti. En fait, la situation reste assez confuse et l'expectative domine dans les rangs des élus du FLN. Lors de la rencontre de ce jeudi, les élus ont décidé de la constitution d'une délégation qui prendrait attache avec M.Abdelaziz Belkhadem en sa qualité de SG du FLN. Sans avoir les mêmes visions politiques, les élus locaux du FLN rejoignent en fait les positions du FFS, ce dernier parti ayant définitivement tranché pour le refus de quitter les assemblées locales. Seul, pour l'instant le RND de M.Ouyahia a fait démissionner ses élus des assemblées de Kabylie. Il est vrai que ce geste spectaculaire ne coûte rien à ce parti qui ne compte que sept élus dans la région. Aussi et avec ce refus des élus du FLN, c'est la situation politique qui semble connaître une certaine évolution dans la région. Le bras de fer, hier encore cantonné entre le FFS et le pouvoir, semble s'engager entre les élus du FLN et la direction de ce parti. Dès aujourd'hui, il y aura du nouveau on s'attend à ce que les élus du FLN rendent publique une déclaration.